Viv, Joy et Dinah surveillent les funérailles d'Herbie, fils de la cheffe de gang Nora Attah, quand la cérémonie est interrompue par une explosion. Est-ce l’œuvre des Kennedy, une bande rivale, ou est-ce que l'affaire est plus compliquée que cela?

La première saison de cette série créée par Paul Abbott nous avait offert un trio de policières de choc mémorable dans une intrigue au ton parfois déjanté mais qui ne perdait jamais de vue son sujet très sombre. La fin avait néanmoins été une petite déception, non parce qu'elle était mal amenée mais parce qu'elle avait offert une résolution déjà vue à deux reprises dans d'autres séries britanniques dans un intervalle très court, ce qui gâtait le sentiment d'ensemble. C'est cependant un plaisir de retrouver Viv, Dinah, Joy et leur commissariat de Manchester pour de nouvelles aventures.

Encore une fois, à une intrigue principale courant sur toute la saison viennent se greffer des enquêtes le temps d'un épisode, de nature diverse et plus ou moins dramatiques: pour une histoire de faux infirmier légère malgré les conséquences potentielles on aborde également le sujet de l'excision, par exemple. Quant à l'affaire Nora Attah, elle nous balade pendant un moment et après qu'on soit parti sur une histoire de guerre des gangs, on bifurque dans une direction totalement différente, et parfaitement sordide.

En dépit des thèmes très sombres abordés, No Offence n'est jamais plombante sans pour autant prendre son sujet à la légère, grâce à une galerie de personnages mémorables. S'ils sont tous dominés par Viv incarnée par une Joanna Scanlan toujours au sommet de sa forme, c'est un plaisir de retrouver toute la bande, Tegan, Miller, Spike et la pas assez présente Dr. Peep. Une nouvelle supérieure hiérarchique fait son apparition, évidemment promesse de friction avec Viv et Rakie Ayola est mémorable dans le rôle de la terrible mais complexe Nora Attah.

Si l'on se perd parfois un peu dans le déroulement de l'enquête, la sympathie pour les personnages n'a aucun mal à nous emporter et le goût pour les petits détails trash ne fait jamais sombrer la série dans le vulgaire ou la farce qui occulterait l'aspect glauque de certaines situations.