Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le dernier vice-roi des Indes
1947. Sortie exsangue de la Seconde Guerre Mondiale, la Grande-Bretagne, incapable de continuer de maintenir son Empire, se résout à rendre son indépendance à l'Inde et charge Lord Mountbatten de mener à bien le processus en le nommant dernier vice-roi des Indes.

La réalisatrice Gurinder Chadha s'est surtout faite remarquer pour des comédies légères telles que Joue-la comme Beckham ou Coup de Foudre à Bollywood aussi était-ce un peu une surprise de la voir aux commandes d'une fresque ambitieuse dépeignant la fin de la domination britannique en Inde et la partition. Les critiques que j'avais pu lire étaient mitigées, et je m'inquiétais donc un peu du résultat. Celui-ci, quoi que très inégal, pourra au moins avoir le mérite d'intéresser le spectateur à cette période.

Le portrait des Mountbatten est plutôt flatteur, en particulier concernant les femmes. Au pire Louis Mountbatten passera pour le brave gars bien intentionné mais utilisé par son gouvernement et un Churchill qui bien que dans l'opposition, fait encore sentir son influence. The Crown le montrait nettement plus ambitieux et manipulateur. On n'abordera pas non plus le sujet de la relation exacte entre Nehru et Edwina Mountbatten. Pamela Mountbatten étant créditée comme consultante au générique, ceci peut expliquer cela. Le régime britannique en prend en revanche nettement pour son grade, provoquant une situation dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui dans le but de protéger ses intérêts.

Afin d'illustrer la petite histoire dans la grande et les conséquences des actions des dirigeants sur le peuple, on a recours à la bonne vieille intrigue amoureuse impossible, cette fois-ci entre le valet hindou de Mountbatten et la secrétaire musulmane de la maison. Tout ceci est fort convenu malgré des interprètes sympathiques, et l'on se dit qu'une durée moins réduite pour un tel sujet aurait permis une approche un peu moins simpliste.

Le film a également un aspect didactique pas très léger, au point où l'on a parfois l'impression que certaines informations nous sont répétés plusieurs fois, mais certaines séquences marquent, comme le partage du mobilier de la maison du Vice-Roi pour déterminer ce qui reviendra à l'Inde ou au Pakistan, scène dont l'absurdité pourrait faire rire si le fond n'était aussi dramatique.

Le casting se défend bien, je craignais que Hugh Bonneville nous resserve un peu de Lord Grantham mais on y échappe plutôt bien.

Bien que finalement assez consensuel, le film sera toujours jugé trop sympathique ou trop peu envers un parti ou un autre, et un tel sujet aurait davantage mérité une mini-série qu'un film de moins de deux heures, mais l'on comprend devant le carton final que cela tenait à cœur à la réalisatrice.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 7 Juillet 2017, 21:36bouillonnant dans le chaudron "Films".