Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Black Sails, saison 4
Nassau est aux mains de Woode Rogers, et Flint et Silver doivent composer pour reprendre la ville, tandis que le gouverneur, après avoir fait prisonniers Jack et Teach, se tourne vers des alliés improbables.

Avec cette quatrième saison, Black Sails tire sa révérence, et l'on peut d'entrée saluer le fait qu'elle ne se soit pas étirée inutilement. Certes, il y avait une destination fixée d'avance: amorcer les événements dépeints dans L'Île au Trésor. Mais des showrunners ou des diffuseurs moins scrupuleux auraient pu tenter d'allonger la sauce plus que de raison. On se contentera donc de ces dix derniers épisodes où l'intensité ne faiblit pas, mais qui ne sont pas sans quelques éléments frustrants.

Tout d'abord, l'arrivée de Ray Stevenson la saison dernière dans le rôle du légendaire Barbe-Noire avait de quoi faire saliver, et ce bon vieux Titus Pullo ne manque pas de charisme mais si le personnage tirera sa révérence de façon mémorable, on peut regretter que de son vivant, il n'ait pas eu autant d'impact que l'on pouvait l'espérer. Enfin, au moins maintenant j'arrive à me représenter le supplice de la quille, que j'avais du mal à me figurer à travers de simples descriptions. Merci, messieurs les scénaristes. Quant à Woode Rogers, si je le trouvais un antagoniste intéressant, certains de ses choix cette saison m'ont paru trop aberrant pour que je ressente quoi que ce soit pour lui dans la suite de son parcours.

Ensuite, la série a déjà montré, notamment au travers du caractère de Vane, qu'elle utilisait des personnages historiques mais se permettaient quelques libertés quant à leur destin. En terme de préquelle du roman de Stevenson, en fin de compte, c'est tout autant le cas, au point que ce dernier apparait finalement comme un prétexte et si l'on espère voir les wagons être scrupuleusement raccrochés, on en sera pour ses frais, Ben Gunn ou Billy Bones ne finissant pas vraiment là où il devrait (et on a décidé de ne pas utiliser Pew l'aveugle, finalement).

On s'en sort en jouant la carte des frontières floues entre légendes et vérités: Rakham raconte-t-il ce qui s'est réellement passé à Mary Read (je désespérais de la voir, bonne façon de conclure sur cette intrigue), le récit de Jim Hawkins n'aura-t-il été qu'une fiction utilisant des noms connus? Le spectateur est laissé juge mais si l'on attendait plus de fidélité à L'Île au Trésor on peut être déçu.

Néanmoins, entre les nombreuses scènes de tractations habituelles, cette ultime saison offre de beau moment. Avant une arrivée joliment lugubre sur la fameuse île, on aura droit à quelques séquences intenses, l'une d'elle avec Anne Boney en particulier, et le dernier épisode offre un abordage des plus épiques avec un duel au sommet qui n'a pas à rougir face à certains blockbusters du genre. De plus, Harriet Walter vient faire coucou, tout comme Chris Larkin, grand frère de Toby Stephens à la ville.

Black Sails était peut-être un peu trop ambitieuse pour atteindre pleinement tous ses objectifs, mais se sera avérée une belle évocation de la piraterie dans la Mer des Caraïbes au XVIIIe siècle, et vue la disette en terme de séries télévisées sur ce créneau-là, risque d'être pendant un moment une référence (ce n'est pas Crossbones qui aurait pu faire figure de rivale).
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 3 Avril 2017, 18:41bouillonnant dans le chaudron "À l'abordage !".