Après l'échec de la tentative d'attentat visant le président Lincoln, Pinkerton lui-même enquête sur la famille Green. Pendant ce temps, à l'hôpital, infirmiers et chirurgiens voient arriver un nouveau directeur.

La première saison de ce drame en costume produit par PBS s'était révélé plutôt solide, et bénéficiait d'un contexte intéressant, puisque l'action se déroule durant la Guerre de Sécession dans un hôpital de guerre yankee aménagé dans une ville prise aux Confédérés. On retrouve avec plaisir la plupart des personnages qui sont toujours aux prises avec les mêmes problèmes tandis que la guerre ne donne pas signe d'arriver à son terme. Comme c'est souvent le cas avec les séries chorales, l'intérêt varie selon les personnages mais il n'y a pas de sous-intrigues plombant l'ensemble. Néanmoins, tout n'est pas du même niveau et il y a quelques éléments décevants.

Du côté des anciens, on poursuit sur la lancée de la saison précédente avec le docteur Hale et l'infirmière Hastings complotant pour protéger ou faire avancer leur carrière tout en montrant à l'occasion des moments d'humanité. On voit Jed évoluer malgré les préjugés qu'il a, notamment dans sa relation avec Samuel Diggs. En revanche, peut-être prise par d'autres tournage, Mary Elizabeth Winstead est bien moins présente cette saison.

Un des points faibles de la saison vient du personnage du major McBurney, nouveau directeur de l'hôpital. Il semble vite ne pas avoir toute sa raison et souffre visiblement de TOCs et d'un traumatisme suite à son expérience sur le champs de bataille. L'ennui, c'est que cela ne sera jamais vraiment explorer, et surtout, on le cantonnera dans un rôle d'antagoniste aux manies ridicules et dont les compétences ne sont pas évidentes (il est fana de phrénologie, discipline en vogue au XIXe mais dont on sait maintenant à quel point elle est bidon). Peut-être avait-on prévu de renverser la vapeur dans une troisième saison mais c'est là le plus gros problème, la série a été annulée, faute de moyens. Cette intrigue et bien d'autres restent en suspens, quand on n'est pas carrément en droit de se demander à quoi elle servait, comme l'arrivée dans les deux derniers épisodes d'un lord anglais avide de voir des combats et du sang.

Cette saison reste tout de même de bonne qualité, présentant les différents camps sans simplisme mais sans fin digne de ce nom elle se range dans la longue liste des séries frustrantes car achevées trop tôt.