Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Quelques minutes après minuit
Conor O'Malley n'a pas vraiment d'occasion de se réjouir: sa mère est gravement malade, son père a refait sa vie aux États-Unis, sa grand-mère est trop autoritaire et à l'école, la seule personne qui ne marche pas sur des œufs en sa compagnie lui marche carrément dessus. Lorsque le grand if planté dans le cimetière voisin s'anime et prétend pouvoir l'aider en lui racontant des histoires, Conor n'est du coup pas vraiment sûr de voir sa vie embellir.

L'adaptation du beau roman de Patrick Ness partait d'entrée de jeu avec quelques solides atouts dans sa manche: tout d'abord, l'auteur lui-même s'attelait au scénario basé sur son œuvre, la mise en scène a été confié à Juan Antonio Bayona dont les deux précédents films en avaient fait un réalisateur à tenir à l’œil et la distribution affichait quelques têtes connues et appréciées: Sigourney Weaver et Felicity Jones en grand-mère et mère du héros, Liam Neeson assurant la voix du monstre (le titre original est A Monster Calls soit dit en passant).

Mais on n'est jamais à l'abri d'un accident: comment les histoires contées par le Monstre allaient-elles être représentées? L'émotion n'allait-elle pas être forcée par des procédés trop tire-larmes quand l'histoire de base est déjà bien chargée?

Heureusement, le résultat se révèle particulièrement convaincant. Le jeune Lewis MacDougall porte très bien le rôle de Conor, les contes de l'If sont joliment mis en scène au travers d'aquarelle et l'aspect mélodramatique indéniable est néanmoins amené avec sobriété. Le scénario est extrêmement fidèle au roman, malgré quelques changements comme la suppression du personnage de l'amie de Conor ou la scène finale.

Bien sûr, même sans avoir lu le livre, on peut deviner assez vite à quelle conclusion la fable veut nous mener, mais qu'importe. Bayona confirme en tout cas qu'il reste un metteur en scène à suivre bien qu'il soit peut-être un peu prématuré de le qualifier de "nouveau Spielberg" (après tout, fut un temps où M. Night. Shyamalan était le nouveau Hitchcock). Il a en tout cas tout pour que son propre nom se suffise à lui-même.

Malgré son côté poignant, le film ne m'a tout de même pas aussi bouleversé que l’œuvre d'origine, peut-être parce que je connaissais déjà le fin mot de l'histoire, mais la conclusion de la "quatrième histoire" a tout de même fait son petit effet. Il s'agit en tout cas d'un film qui permet de faire démarrer l'année cinématographique sous de très bons auspices.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 6 Janvier 2017, 11:26bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".