John Luther enquête sur un meurtre qui en rappelle d'autres, commis dans les années 80. Il ignore encore qu'il est lui-même la cible d'une enquête, ses méthodes particulières ne lui ayant pas attiré que des amis.

Troisième saison pour les aventures de John Luther, et l'on retrouve la structure de la précédente: une affaire couvre deux épisodes, avec un fil rouge qui court sur l'ensemble de ceux-ci.

Encore une fois, force est de constater que Londres est un repère de psychopathes, bien que Marwood se détache des antagonistes des précédents épisodes, car il s'agit davantage d'un vigilante avec des revendications qu'un tueur en série satisfaisant simplement ses pulsions. Ce qui ne veut pas dire qu'il fera moins de dégâts. Elliot Cowan tient ce rôle, ce qui m'inquiétait un peu au départ mais il s'avère plutôt correct.

L'autre adversaire de Luther cette saison sera George Stark, ancien superintendant bien décidé à exposer les méthodes discutables du personnage principal pour le faire tomber. Il s'adjoint les services d'Erin Gray et le pauvre Justin, qui avait déjà bien souffert la saison dernière sans qu'on se penche sur ses séquelles, va devoir choisir où va sa loyauté. Un suspense pas vraiment insoutenable mais encore une fois, les proches de Luther prennent cher.

Ce qui m'amène à Mary, nouveau love-interest de Luther. Le rôle, bien que Sienna Guillory le tienne correctement, est plutôt ingrat, puisqu'il est difficile d'oublier Alice Morgan. De plus, connaissant peu Luther, Mary peut vite voir sa confiance ébranlée de façon tout à fait compréhensible mais qui ne la rende pas sympathique aux yeux du téléspectateur. Heureusement, elle montre à l'occasion qu'elle est un peu dégourdie, mais le personnage n'a pas de quoi marquer durablement le public et prendre une place de choix dans la série.

On retrouve donc dans cette saison les ingrédients qui ont fait son succès: des enquêtes pleines de tension et des meurtriers redoutables, mais aussi un Luther poussé au bout de ses limites. Bien qu'Elba soit toujours charismatique dans le rôle, la volonté de le montrer comme un gros dur à cuir entraîne parfois des passages qui prêtent néanmoins à sourire comme la toute fin de saison, qui aurait presque pu faire office de fin de série.