Pierre-Emmanuel, fils illégitime de Pierre de Siorac, fait son entrée à la cour de Henri IV alors que ce dernier est désormais marié à Marie de Medicis, avec qui il entretient des relations houleuses. Alors que la paix est revenue dans le royaume depuis plusieurs années, les hostilités entre catholiques et protestants menacent toujours de reprendre.

La signature de l'Édit de Nantes dans le volume précédent aurait pu marquer la fin du cycle. C'est d'ailleurs à moitié vrai car si Robert Merle le poursuit, on amorce une deuxième partie bien distincte: on ne lit plus les mémoires de Pierre de Siorac mais celles de son fils, et la narration change légèrement, moins marquée par la langue occitane bien qu'au niveau de la personnalité, pour l'instant les deux personnages ne se distinguent guère.

Malgré tout, il ne s'agit pas d'une redite des premiers tomes de la saga, le lieu et l'époque ayant changé. Pierre-Emmanuel ne grandit pas en Province et côtoie très vite les grands de ce monde, ce qui donne l'impression d'entrer plus vite dans le vif du sujet qu'avec son père.

Si cela sent encore le tome introductif (ou de transition, à ce stade), l'intrigue a le mérite de revenir sur les dernières années du règne de Henri IV, qu'on a souvent tendance à survoler car coincé entre deux périodes plus passionnantes (les Guerres de Religions du XVIe siècle et le règne de Louis XIII).