Alors qu'il revient d'un agréable pique-nique en compagnie de la famille Keating, de Leonard et de Mrs Maguire, Sidney Chambers se retrouve au poste de police, accusé par un de ses paroissiens d'avoir séduit sa fille de quinze ans.

Après une première saison agréable, on passe à une vitesse relativement supérieure grâce à un arc saisonnier sombre et qui va toucher de près les deux protagonistes principaux, déjà secoués psychologiquement par ce qu'ils ont vécu. Et même mettre en péril leur belle amitié. C'est l'occasion d'explorer un peu la personnalité de Geordie Keating, qui n'a pas que des côtés reluisants. Encore une fois, les intrigues sont simples mais les résolutions abordent souvent des questions qui le sont beaucoup moins, les mobiles des coupables n'en faisant généralement pas des monstres, ce qui ne manque pas de peser encore plus sur Chambers quand il les démasque.

La série ne devient pas trop pesante, grâce aux touches d'humour et d'émotion prodigués par Leonard Finche et Mrs Maguire. Le premier, toujours aussi exquis, aura droit à sa propre romance (mais à cette époque, cela lui vaut des angoisses compréhensibles) et à son moment de gloire dans le dernier épisode. Allez, espérons que la saison 3 lui apporte du bonheur bien mérité!

Les contrariétés sentimentales de Sidney sont toujours présentes, sans que je les trouve trop lourdes et trouvent un semblant de conclusion, bien que cela s'accompagnera probablement de futures complications. On n'y est pas encore. De plus, on croise toujours des seconds rôles le temps d'un épisode sur qui on peut toujours compter pour apporter un petit bonus, comme Liz White ou Claudie Blackley.

Sans devenir le summum de la série policière, Grantchester maintient son niveau en creusant un peu plus ses personnages, et parvient à maintenir l'intérêt, laissant attendre l'épisode de Noël avec une certaine curiosité.