Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Miss Peregrine et les Enfants Particuliers
Jake mène une vie morne en Floride, avec pour seul ami son grand-père Abe, qui a bercé son enfance d'histoires de monstres. Quand ce dernier décède dans des circonstances aussi violentes que mystérieuses, Jake espère trouver des réponses dans une île au large du Pays de galle où se trouve un établissement ayant hébergé Abe pendant sa jeunesse.

L'avantage de ne pas être particulièrement attaché à un roman, c'est que l'on peut aborder sereinement son adaptation sans craindre d'être pris à rebrousse-poil devant certains choix des scénaristes. Le premier tome de la trilogie de Ramson Riggs m'avait ainsi pas mal déçue malgré un concept de base intéressant, la faute à une histoire finalement assez banale et un héros que je trouvais peu sympathique. Bien que le film reprenne au départ assez fidèlement l'intrigue du premier tome, on s'en éloigne sur bien des points, ne serait-ce que parce qu'on tient un film voué à tenir tout seul et non le premier volet d'une trilogie faisant office de prologue avec une fin très ouverte. Rien n'empêche une suite en cas de succès mais pour une fois qu'on n'a pas l'air de vouloir absolument lancer une nouvelle franchise, c'est reposant.

Dans l'ensemble, le film est plutôt une bonne surprise. Les derniers Burton ne m'avaient pas attirée, mais si l'on y retrouve ses thèmes chers et son esthétique, on ne ressent pas non plus de l'auto-caricature. Peut-être à cause de l'absence de Danny Elfman à la baguette, remplacé par Mike Higham et Matthew Margeson, qui livrent une bande originale jolie mais sans grande personnalité. ce qui serait un désavantage se révèle ici bénéfique puisqu'on ressent beaucoup moins l'aspect "cahier des charges burtonien".

L'adaptation gomme se qui me déplaisait chez Jake et amène quelques idées intéressantes, comme une très belle séquence sous-marine, mais n'est pas sans défaut. Alors que les méchants sont présentés comme assez effrayants malgré une petite touche d'humour, l'affrontement final est parsemé d'éléments bien trop léger pour qu'on frissonne vraiment pour les personnages, et cela semble un peu en décalage avec ce qui a précédé. De plus, certaines choses ne sont pas très claires, voire peu cohérentes, ou trop vite expédiées (puisque l'expérience de Barron a mal tourné, pourquoi d'autres Creux ont-ils visiblement été créé avant qu'il ne mette au point son nouveau système? Jake fait un choix mais le dilemme que ce dernier implique tombe à plat puisque les conséquences sont tout à coup oubliées...)

Malgré ces problèmes et un rythme inégal, on passe en tout cas un bon moment et le casting fonctionne bien. Les adultes sont un peu sous-exploités, en particulier Judi Dench et Rupert Everett, mais les jeunes acteurs sont parfaits (il est d'ailleurs amusant de voir que Milo Parker joue le gamin avec les abeilles dans le ventre quand on repense à son rôle dans Mr Holmes).

Les fans les plus puristes fronceront peut-être les sourcils devant les entorses à l’œuvre de Riggs mais si l'on passe au-dessus de ça, le Burton de l'année se situe dans les bons crus, sans être le plus mémorable.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 7 Octobre 2016, 10:32bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".