Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Musketeers saison 3
Tandis qu'Aramis s'est retiré dans un monastère, d'Artagnan, Athos et Porthos sont au front face aux armées espagnoles. Un nouvel ennemi pousse le groupe à se reformer.

Alors que la troisième saison était déjà annoncée comme la dernière, elle aura connu une diffusion chaotique, se retrouvant même sur les écrans turcs dans une version tronquée avant de passer sur la BBC à des horaires irréguliers. Voilà qui donnait la furieuse impression que la chaîne avait dans son esprit enterré le programme avant même qu'on le voie. Ce qui est dommage, car cette saison n'a pas à rougir face aux précédentes. Elle se révèle plus sombre, ce qui n'est pas un gage de qualité quand on se rappelle comment, sur la même chaîne, Robin Hood avait mal négocié ce tournant, avec des héros et des antagonistes marqués par la guerre.

Un des avantages de cette saison est qu'elle propose des méchants inédits. Pas de déception liée au départ prématuré de Richelieu alors que les scénaristes avaient visiblement des projets pour lui, ni du fait que Rochefort ait encore été réduit à un méchant sans foi ni loi. Certes, un des antagonistes a pour nom Grimaud, mais c'est pour le clin d’œil et n'a rien à voir avec le mutique valet d'Athos. Rupert Everett incarne le gouverneur Ferron, un méchant plutôt intéressant tour à tour répugnant et pathétique mais le vrai adversaire de la saison est joué par Matthew McNulty, dans le rôle du Grimaud précédemment évoqué, dont les motivations sont assez basiques mais qui est plus que coriace.

Il est un peu dommage en revanche que l'opposition avec la Garde Rouge (qui n'a plus grand sens à ce stade), soit toujours aussi simpliste, toutes les brutes sont là-bas et les Mousquetaires sont formidables face à eux, alors que le programme ambitionnait de gagner en maturité, ce manque de finesse est assez agaçant.

Comme les saisons précédentes, les scenarii ne sont pas transcendants mais honnêtes, essaient parfois de faire écho à l'actualité (avec les réfugiés fuyant la guerre) et on s'assoit allégrement sur l'histoire de France (les costumes n'ont d'ailleurs jamais été très rigoureux mais j'ai franchement tiqué face aux perruques poudrées très XVIIIe siècle des laquais de Louis XIII, dont on s'était passé les saisons précédentes).

L'idée de donner un nouveau love interest à Athos n'était pas indispensable et je n'ai pas trouvé une grande alchimie dans son couple. Il y avait sans doute un meilleur moyen d'introduire un autre personnage féminin. En revanche, on croise le temps d'un épisode quelques acteurs toujours sympathiques à voir (James Callis reprend son personnage de la saison 1, Paul McGann et Harry Melling passent dire bonjour) et le sixième épisode, qui fait basculer la saison dans une autre direction, est particulièrement réussi.

Néanmoins, pour une saison qui se voulait plus sombre, la fin est un peu trop sucrée, et se montre étonnamment timide quand il faut tuer des personnages récurrents. On n'est clairement pas dans Le Vicomte de Bragelonne et on passe d'ailleurs à côté de l'occasion de faire d'Aramis un adversaire, ce qui aurait eu du potentiel.

The Musketeers n'était pas la série du siècle, et laissait souvent la sensation qu'elle aurait pu se hisser à un niveau supérieur avec un peu d'effort mais malgré une vraie conclusion, il est regrettable qu'elle tire sa révérence si vite sans avoir apparemment de successeur prévu sur ce créneau, la série de cape et d'épées n'étant pas vraiment le genre le plus représenté sur nos écrans en ce moment.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 11 Août 2016, 11:37bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".


Ingrédients :

  Yoda-Bor
Yoda-Bor
11-08-16
à 18:52

J'ai aussi trouvé certains épisodes un peu longs, comme s'il fallait absolument casé deux intrigues dans un seul épisode alors que ça aurait parfois mérité de se concentrer sur un seul.

J'ai bien aimé Grimaud par contre qui était fort choupi dans sa méchanceté.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
11-08-16
à 19:08

Re:

Oui, j'ai bien aimé le personnage et son côté increvable notamment dans l'épisode 6 où il se prend un tas de trucs, notamment une balle, et hop, un peu d'alcool, on sert les dents et on repart comme en 14 XD!

Mais je regrette un peu le fait que les méchants soient si méchants même si Ferron est plus ambigu sur la fin, notamment les membres de la garde rouge ultra caricaturaux à la longue alors que sur trois saisons il y avait moyen d'être moins manichéen, un peu comme la caractérisation de Rochefort, c'est récurrent dans les adaptations alors que quand on lit le roman de base c'est moins tranché. Autant sur un film qui doit être synthétique cela s'excuse, autant sur une série qui permet des développements c'est dommage.