Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Game of Thrones saison 6 épisode 9: The Battle of Bastards
À Meereen, Daenerys revient pour trouver une ville attaquée par les Maîtres de Yunkai, Astapor et Volantis. Dans le Nord, Jon est bien décidé à reprendre Winterfell des mains des Ramsay Bolton, malgré l'infériorité numérique de son armée.

Oui, le choix de la photo est totalement objectif et en rapport direct avec l'importance fondamentale du personnage au centre dans cet épisode. Et accrochez-vous, c'est pas fini.

Quel épisode. Alors oui, épisode 9, tout ça, tout ça. Et surtout, épisode 9 de saison paire, grosse bataille annoncée à l'issue prévisible même en l'absence des livres, contrairement aux précédentes. Mais ce n'est pas parce qu'on sait à quoi s'attendre que le plaisir est gâché, au contraire. Commençons tout de même par ce à quoi je ne m'attendais pas. Je pensais que comme pour la bataille de la Nera ou celle du Mur, on aurait une totale unité de lieu, aussi ai-je été surprise de voir qu'on nous dénouait enfin la situation à Meereen au lieu d'attendre l'épisode suivant. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est du velours pour Daenerys, les dragons sont de sortie et encore une fois c'est hyper-classe. Alors certes, la résolution est facile mais logique, que ce soit dans la manœuvre ou l'arrogance des Maîtres après les cafouillis de la Khaleesi la saison précédente (ben oui, ils ne l'ont pas vu à l’œuvre dans les épisodes précédents, contrairement au spectateur). Mais la plus grosse surprise, c'est sans doute de ne pas voir Yezzan finir en kebab alors que soyons franche, ça lui pendait au nez, à cette crapule. À partir du moment où ses deux collègues ont cherché à le vendre alors qu'il ne leur a pas rendu la pareille, le dénouement de la situation était convenu, mais ça a été un de mes petits plaisirs de l'épisode. Et a priori, Enzo Cilenti peut désormais arborer le badge de survivant à Game of Thrones, ce qui n'est pas un mince exploit quand on interprète un personnage secondaire dont la survie n'a rien d'indispensable et qui a la mauvaise idée de se mettre à dos des protagonistes comme Tyrion et Daenerys. Oui, toute une plâtrée de texte pour quelque chose de mineur comparé au reste de ce que l'épisode propose mais que voulez-vous, tout le monde a ses petits chouchous et à lire le recap du Guardian, je ne suis pas si seule sur ce coup-là

Du coup, pour la peine, un petit dernier pour la route avant de passer aux choses sérieuses.

Restons un petit moment à Meereen. En dépit de la réussite de la scène d'ouverture, d'un Tyrion qui sort de son rôle de comique de remplissage qu'il a été contraint de tenir une partie de la saison et de ce qui suit, Daenerys continue de m'agacer. Elle a droit à de très belles scènes mais tout de même, bien que l'on montre qu'elle n'est pas Aerys II et est accessible aux conseils raisonnables, il est assez pénible de la voir vouloir recourir à des châtiments radicaux aussi facilement (cramons des villes entières et Dieu reconnaîtra les siens!) pour la scène suivante se comporter en despote éclairée qui va expliquer aux autres cultures (les Fer-Nés en l’occurrence, ça fait des vacances aux Dothrakis) comment se comporter pour rendre le monde plus civilisé. Je pense qu'il y a une dose de critique vis-à-vis du personnage mais elle ressort toujours comme une héroïne, certes faillible mais positive.

Néanmoins, l'entrevue entre Daenerys et Yara fait plaisir à voir avec une compréhension mutuelle agréable, et des parallèles intéressants sont lancés quand on voit sa réaction à l'effacement de Theon derrière sa sœur plus qualifiée et qu'on se souvient de Vyseris (c'est si loin) qui ne voyait la sienne que comme une monnaie d'échange pour accéder à un trône qu'il n'avait aucune compétence pour conquérir. Il est dommage que pour l'instant Euron soit présenté comme un barbare bas du front avec ce qu'il a entre les jambes comme seul argument de vente, car du coup on se dit que sa présence n'aura été qu'une formalité pour précipiter le départ de Theon et Yara vers Essos. Enfin, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise dans l'épisode suivant, mais bon, Dorne en aura échaudé plus d'un.

Sur ces bonnes paroles, direction le Nord et la Bataille des Bâtards tant attendue. Et on commence par la petite déception.

Lors de l'épisode 3, j'avais une théorie selon laquelle Small Jon Umber avait un rôle voisin de celui de Lord Manderly dans les livres: faire semblant d'accepter la suprématie des Bolton pour se retourner contre eux. Une piste semblait lancée dans leur dialogue où Umber se débrouillait pour ne pas prêter serment officiellement. Il n'en est rien, et il n'y avait pas à chercher plus loin que l'évidence. C'est beaucoup moins gênant que la résolution du cliffhanger d'Arya l'épisode précédent mais on sent qu'à vouloir aller droit au but, les scénaristes passent parfois à côté de rebondissements plus intéressants.

Quoiqu'il en soit, les scènes au Nord sont cette fois-ci une réussite quasi-totale. Alors oui, là encore, on pourra arguer que le déroulement est prévisible. Mais on en arrive à un point où les intrigues se bouclent, plus à celui des retournements de situation pour lancer ou relancer l'histoire dans une nouvelle direction. Contrairement à ce qui peut se dire, les morts de protagonistes importants dans la série ont toujours eu un but au-delà du simple choc et la reprise en main du Nord par les Stark est logique dans le déroulement de l'histoire, une victoire Bolton n'aurait rien apporté. On pourra également en vouloir à Jon d'agir bêtement, et effectivement il tient encore le rôle du jeune héros impulsif comme on en voit tant, qui agit sous le coup de l'émotion "parce qu'il a un cœur et c'est ce qui le rend humain", laissant les autres se dépatouiller avec un pragmatisme et une froideur moins noble (Sansa, qui assure mais j'y reviendrais).

La mise en scène signée Miguel Sapochnik est remarquable et la bataille est parsemée de plans éprouvants et marquants, comme Jon s'extrayant d'une masse de cadavres et de mourants.

Chaque bataille doit s'accompagner de la mort de quelques personnages identifiables pour illustrer le prix à payer et je ne m'attendais guère à celle de Wun-Wun, le dernier des Géants. Celle de Rickon m'a moins surprise malgré sa cruauté, mais je persiste à penser que toute autre chose attend la version livresque.

Bien évidemment, le passage que beaucoup attendait était le châtiment de Ramsay. On avait pas dû voir depuis Joffrey de mort de personnages plus jouissives et le moyen, encore une fois, ne surprend pas mais satisfait au plus au point. Sansa est impressionnante mais même si on la voit devenir plus implacable et manipulatrice, je ne m'en fais pas tant que cela pour elle, y compris au sujet de Littlefinger qui semble avoir obtenu ce qu'il voulait avec une implantation dans le Nord. Il pourrait cependant avoir des surprises.

Après ce pinacle de la saison et même de la série, on est en droit d'attendre un épisode 10 dans la tradition, plus calme et ouvert vers la suite, mais la discussion entre Tyrion et Daenerys ne fait que confirmer ce que l'on est en droit d'attendre pour le final: le Grand Moineau risque d'avoir très chaud aux fesses la semaine prochaine, mais combien vont lui tenir compagnie?
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 21 Juin 2016, 13:07bouillonnant dans le chaudron "Le Trône de Fer".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
26-06-16
à 12:43

Je n'arrive pas à croire qu'il y en aient encore qui se plaignent de cet épisode, entre les "Rickon, cours en zig-zag bon sang!" et les "Mais c'est trop girl power, ils ont rendu Jon teubé exprès pour que Sansa ait l'air badass, et puis pourquoi elle lui dit pas pour Littlefinger d'abord gnagnagna?".

Moi, je me suis juste demandé où était passé Ghost. Mais ça m'empêche pas de dormir non plus.

Cet épisode était jouissif, point barre.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
26-06-16
à 13:11

Re:

Pareil, à croire qu'il faille vraiment trouver de quoi râler (surtout qu'on peut parfois trouver des explications rationnelles en cherchant un peu, même quand ce n'est absolument pas nécessaire).

Je ne dis pas qu'on doit complètement envoyer la logique par-dessus les moulins, mais tout n'a pas à être 100% raisonnable pour fonctionner, une scène peut être absurde quand on y pense et fonctionner mieux que bien:

Objectivement, une scène comme ça ne rime à rien et pas que parce que Cary Grant ne court pas en zig-zag mais elle n'est pas culte par hasard.

Et même hors fiction, on voit des trucs nettement plus gros dans la vie de tous les jours ou des décisions militaires autrement plus stupide que la réaction d'un Jon qui est à côté de ses pompes pendant cette saison pour une raison compréhensible. Même s'il est physiquement là, je pense que sa vraie renaissance se situe quand il manque de se faire étouffer sous les corps des autres et où la survie reprend le dessus alors que la veille, il demandait à ce qu'on le laisse mort si jamais il tombait au combat.