Une enquête menée par l'inspecteur Bennet Drake conduit à la condamnation d'Isaac Bloom. Edmund Reid revient à Whitechapel pour tenter de démasquer le véritable coupable, mais se retrouver sous les ordres de son ancien sergent ne se fait pas sans heurt. Jackson, de son côté, a un plan pour que Susan échappe à la pendaison.

Après son annulation par la BBC, laissant le destin de ses personnages en suspens, Ripper Street avait eu le rare privilège d'être sauvée et d'avoir droit à un renouvellement via un autre canal, en étant reprise par Amazon. Si la saison 3 souffrait de longueur avec des épisodes dépassant les 60 minutes standard, elle offrait une intrigue principale offrant pas mal de rebondissements, un méchant inquiétant campé par John Heffernan, et proposait une fin satisfaisante, douce-amère mais bouclant toutes les pistes lancées. Aussi, le renouvellement pour deux saisons supplémentaires ne s'imposaient pas, mais si les scénaristes avaient de nouvelles idées, pourquoi pas?

Malheureusement, les défauts de la saison précédente sont toujours là, sans beaucoup d'éléments pour contrebalancer. Le rythme est toujours languissant, notamment dans un premier épisode de deux heures qui malgré le contexte et une intrigue secondaire intéressante, peine à justifier le retour de Reid à Whitechapel.

En fait, il aurait sans doute été préférable de ne pas faire que renouveler la série en lui donnant des épisodes supplémentaires, mais également renouveler le casting principal. L'histoire de Reid était terminé, Susan n'a jamais été sympathique mais pouvait susciter l'empathie, mais après s'attirer des ennuis quand Jackson s'est mis en danger pour sauver sa peau, on se dit qu'on a perdu l'occasion d'en finir avec ce personnage.

On a engagé de solides recrues cette saison, telles que David Warner, Jonas Armstrong (à des lieues de son Robin des Bois), David Threlfall ou Matthew Lewis. Hélas, ils n'ont pas forcément tous l'occasion de briller. La journaliste fouineuse ne parvient pas à faire oublier Fred Best, les deux sergents ne sont pas développés au-delà d'une caractéristique basique (Thatcher est un petit malin, Drummond un bien brave), à ce niveau on est loin de l'attachant Hobbs ou du tourmenté Flight...

Malgré l'ennui qui pointe régulièrement, on a tout de même droit à des retours qui font plaisir, même si la série est comme souvent très pessimiste. Quant au fil rouge, il est plutôt bien trouvé. Comme la dernière scène le confirme, on sent néanmoins qu'on est devant une (longue) introduction) à la saison 5. La toute fin laisse au moins entrevoir qu'on essaie de secouer un peu le trio principal, mais cela sera-t-il suffisant pour redynamiser l'ensemble et surtout, a-t-on choisi le bon personnage pour cela?