Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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American Horror Story saison 5: Hotel
Un tueur en séries basant ses meurtres sur les Dix Commandements terrorise Los Angeles. Chargé de l'enquête, l'inspecteur John Lowe prend une chambre à l’hôtel Cortez, où le personnel est aussi étrange que la clientèle régulière.

Cinquième saison pour la série horrifique chapeautée par Ryan Murphy et Brad Falchuk qui tournera donc autour d'un hôtel. Premier problème: en terme de référence en la matière, il est difficile d'ignorer l'Overlook de Stephen King ou Stanley Kubrick (et on y fait allusion dès le motif du tapis), mais on a déjà eu une maison hantée en première saison, ne serait-ce pas un peu répétitif? Oui, et même si le vampirisme est le second gros thème traité, on a déjà l'impression que la série peine à trouver du neuf. Les saisons indépendantes avaient du mal à tenir sur la longueur mais proposait chaque fois un univers bien différent. Ce n'est plus le cas ici. La saison 4 faisait déjà réapparaitre des personnages de la saison 2 mais cela restait léger. Cette fois-ci, les renvois aux autres saisons (la première principalement, mais pas uniquement) sont bien plus présents et dans un cas, franchement rageant et même assez peu cohérent. Au niveau de la cohérence, d'ailleurs, si les règles concernant les fantômes sont peu ou prou les mêmes qu'en saison 1 (ce qui est logique), on semble les oublier quand ça arrange les scénaristes. De plus, là où la maison hantée des débuts se trainait une sinistre réputation et restait à l'abandon parfois plusieurs années, l'hôtel ne semble pas désemplir et n'attire pas l'attention de la police malgré un nombre de disparitions hallucinant. Cela ne devient un sujet d'inquiétude que dans le dernier épisode. Quant à l'intrigue du serial Killer, on peut griller le truc au moins dès l'épisode 4 et on s'en désintéresse totalement dans le dernier tiers.

On retrouve également tout ce qui fait le succès et les limites de la série: les personnages qui ne cessent de s'allier, de se trahir, d'essayer de se venger, de se réconcilier, beaucoup de scènes de sexe (mais jamais de full-frontal), un côté chic et branché (beaucoup plus assumé ici en mêlant le milieu de la mode à l'histoire) et malgré beaucoup plus de gore, la saison est toujours aussi peu effrayante malgré des moments répugnants.

Côté casting, une absente de taille: Jessica Lange. Il est vrai que ses personnages se renouvelaient assez peu malgré les changements d'arrière-plan, et si de son côté Angela Bassett rempile, elle est confrontée au même problème. Parmi les nombreuses têtes déjà connues, si Evan Peters retrouve un personnage voisin de la saison 1 dans ses pulsions et ses intentions, on a un changement radical d'interprétation et j'ai été très amusée par son cabotinage. J'ai en revanche été doublement déçue par Finn Wittrock que j'avais apprécié la saison précédente. Il n'était pas vraiment mauvais mais je n'ai pas aimé ce qu'il avait à jouer. Denis O'Hare hérite lui de son meilleur rôle depuis le début et sans doute le personnage le plus touchant. Mare Winningham, jusque-là cantonnée à de petites apparitions, prend du galon et s'en sort aussi à merveille. La recrue qui a fait le plus parlé est évidemment Lady Gaga, et comment dire... Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Je ne l'ai pas trouvé mauvaise, mais entre le côté étrange, les tenues extravagantes et ses entrées sur fond de musique, je n'avais pas l'impression qu'il s'agissait d'un grand rôle de composition. Un Golden Globes était sans doute excessif.

Un mot encore sur le lieu: l'hôtel en question est une merveille art déco, et rien que pour le découvrir, cela mérite le visionnage d'au moins un épisode. Quoiqu'il en soit, la série reste la même, à la fois ouvertement outrancière et finalement assez convenue dans ses mécanismes, qui a du mal à remplir plus de dix épisodes et qui malheureusement semble déjà peiner à trouver des thèmes inédits à traiter, ce qui n'incite pas à l'optimisme pour la mystérieuse saison 6. Mais malgré ses défauts, il y a toujours un petit quelque chose (un acteur, un personnage, le n'importe quoi de l'ensemble, l'ambiance choisie pour la saison...) qui arrive à convaincre de s'y remettre encore une fois.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 24 Février 2016, 11:23bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".