Edith, résignée à être vieille fille, entend s'installer à Londres avec Marigold, mais sa situation sera débloquée par la personne la plus improbable. Thomas, de son côté, a enfin trouvé une place et s'apprête à faire ses adieux.

Clap de fin pour la série à succès écrite par Julian Fellowes, qui pendant six ans nous aura fait rire, pleurer, et récriminer devant les intrigues parfois extrêmement laborieuses. C'est l'heure de se dire au revoir (en chantant Auld Lang Syne... Difficile de faire à la fois plus cliché, plus britannique et en même temps plus approprié) et cet ultime épisode de Noël remplit parfaitement sa fonction. De ce fait, le déroulement en sera particulièrement prévisible. Fellowes donne aux spectateurs ce qu'ils veulent pour la plupart, une fin heureuse pour tous. Il n'y a guère que le sort de Carson qui attriste, mais l'âge devait forcément se faire sentir pour qu'il laisse la place et il a droit à une épouse aimante. Néanmoins, introduire un élément perturbateur à la dernière minute pour prolonger le drame aurait été malvenu.

Beaucoup de bons sentiments aussi, fatalement. On a parfois du mal à reconnaître les personnages qui se sont fait les pires crasses en saison 1, et si du côté de Mary et Edith, elles en ont suffisamment traversé pour enfin passer à autre chose, en ce qui concerne Thomas, même si cela fait plaisir et s'inscrit dans la lignée de la saison passée, il reste un personnage qui naviguait à vue au gré des besoins de l'intrigue. Mais au fond, qu'importe. On a largement eu le temps de se rendre compte des faiblesses d'écriture de la série et d'en parler, ce n'est pas à cet épisode d'y revenir et il ne le cherche pas. C'est du Christmas Special dans le sens le plus pur, un joli cadeau où tout le monde doit avoir le sourire aux lèvres, à l'écran ou derrière, en plus de baisser définitivement le rideau sur les Crawley.

C'est donc ce que l'on a et malgré tous les reproches qu'on pourrait faire, le but est parfaitement atteint. Ce n'est pas sans un petit pincement au cœur qu'on quitte cette famille de snob et leurs domestiques parfois encore plus snobs après les avoir suivi pendant six ans.