Laurence a été séparé de son équipage et s'est échoué sur les côtes du Japon, les souvenirs des huit dernières années effacées de sa mémoire. De son côté, Temeraire entend bien retrouver son capitaine.

Après quatre tomes fort sympathiques et qui exploitaient bien le concept posé, celui des aventures maritimes à la Patrick O'Brian où les dragons remplaceraient les navires, la série de Naomi Novik avait pris un peu de plomb dans l'aile. le cinquième tome restait honnête mais bâclait sa principale idée, l'invasion de la Grande-Bretagne par Napoléon, qui aurait mérité de s'étaler sur plusieurs tomes. Le tome 6 était le pire, se trainait, mais un petit mieux se faisait sentir avec le suivant. C'est encore le cas ici, bien qu'on ne retrouve pas la fraîcheur des débuts.

Le gros problème c'est qu'encore une fois, Novik va un peu vite en besogne. Le coup de l'amnésie est usé, mais pouvait amener des scènes intéressantes qui ne sont que survolés. On passe des intrigues de palais en Chine à la campagne de Russie de façon trop abrupte également. Il y a néanmoins des points intéressants comme les conditions de vie des dragons en Russie et le dilemme moral que cela pose (Laurence et Temeraire soutiennent des gens qui maltraitent leurs dragons alors que Napoléon grâce notamment à Lien, a beaucoup amélioré le quotidien des siens... Mais n'en reste pas moins un conquérant sans scrupules.)

Le résultat est un roman standard, pas désagréable, mais qui aurait mérité plus d'approfondissement.