Louis Ruest, fils d'un boulanger prospère mais violent, passe une enfance tourmentée. Alors que la chance semble enfin tourner, sa vie est à nouveau brisée. Louis va alors devenir bourreau et profiter de l'occasion pour obtenir sa vengeance.

Hasard du calendrier, alors que je venais à bout de The Bastard Executioner, j'étais plongé dans la lecture de ce roman historique mettant également en scène un bourreau au Moyen Âge. Heureusement, ce livre est d'une bien meilleure qualité. Pourtant, j'avoue que pendant les premières pages, j'ai songé à abandonner. L'auteure a fait des recherches, et cela se sent. L'inconvénient est que le fruit de ses recherches donne l'impression d'être balancée d'un coup, empêchant l'action de démarrer, sans arrêt interrompue qu'elle est par des explications, fort intéressantes au demeurant.

Par chance, le roman trouve au bout d'une cinquantaine de pages, et si l'on a encore trop tendance à décrire avec un peu trop de précisions la psychologie des personnages plutôt que de la nous laisser deviner, l'histoire devient beaucoup plus dynamique.

Louis est un protagoniste assez dur à cerner, plus fin qu'il n'y parait au premier abord mais aussi capable d'une grande brutalité. Cela ne parait pas toujours cohérent car par moment il semble juste incapable d'empathie, à d'autres si mais il agit de façon très classique sous le coup de la souffrance ou de la colère, bref, on ne sait pas si l'auteure veut camper un inquiétant sociopathe ou quelqu'un poussé à bout par les sévices qu'il a subi.

Après un début laborieux, ce premier tome arrive à nous plonger dans les débuts de la Guerre de Cent ans de façon très vivante et malgré la violence et le caractère particulier du "héros", donne envie de le suivre.