Todd grandit à Prentissville, lieu coupé de tout et uniquement peuplé d'hommes après qu'un virus ait tué toutes les femmes. Les hommes n'en sont pas sortis indemnes et souffrent du Bruit, un effet du virus qui rend leurs pensées audibles. Peu avant ses treize ans, Todd est contraint de fuir et découvre peu à peu la terrible vérité.

La Voix du Couteau est le premier tome d'une trilogie à l'origine visant plutôt un public adolescent mais qui chez nous est sorti en poche au rayon adulte. Le choix est plutôt étonnant, mais ne semble pas particulièrement déplacé, car si ce roman de Patrick Ness se rattache au même genre que les derniers best-sellers destinés à la jeunesse comme Hunger Games, le style est un peu plus original que la moyenne.

Le début m'a un peu évoqué Les Fils de l'Homme à cause d'une humanité incapable de se perpétuer et donc condamnée à se voir disparaitre en l'espace d'une ou deux générations. Finalement on part dans une autre direction, mais l'histoire se révèle prenante, pour ne pas dire haletante car le pauvre héros n'a guère le temps de se poser avant de devoir reprendre la fuite. Le seul défaut est peut-être de faire parfois durer artificiellement le suspense au sujet de certaines révélations, une information sur le point d'être délivrée étant repoussée à plus tard à cause d'un danger imminent ou lé héros refusant de croire à une vérité dérangeante et du même coup à nous la communiquer.

Néanmoins, on ne nous laisse pas dans le flou jusqu'au prochain tome et ce premier volume, tout en répondant à certaines questions, nous laisse dans une situation suffisamment dramatique pour voir comment Todd et compagnie vont s'en sortir.