Quinn Brenner, en essayant d'entrer en contact avec sa mère récemment décédée, attire l'attention d'un esprit malveillant qui s'attache à elle. La médium Elise Rainier est appelée à l'aide mais un drame récent la fait hésiter à agir.

N'ayant pas vu le second volet, j'hésitais à entrer dans la salle quand j'ai appris à la lecture du synopsis qu'il s'agissait d'un prequel se penchant sur une autre famille. On découvrira donc les débuts de l'association entre Elise, Specs et Tucker, mais le film peut se voir indépendamment des précédents sans problème. James Wan quitte la réalisation et laisse les commandes à son scénariste Leigh Whannell, qui s'en sort bien mieux que le directeur de la photo de The Conjuring quand il s'est attaqué au prequel Anabelle. Ce qui n'était pas bien difficile, mais tout de même.

Ce troisième chapitre est des plus classiques mais il réserve de jolis moments comme l'attaque dans la chambre de Quinn, d'autant plus vulnérable qu'elle a les deux jambes dans le plâtre. Il est dommage que le passé de l'esprit vengeur ne soit pas un peu exploré puisqu'il ne s'agit pas ici d'une créature démoniaque mais un ancien humain et dont les motivations auraient pu être un poil développées quand on voit certaines de ses attitudes.

Comme souvent hélas, le dernier acte peine à tenir la distance et l'exploration du lointain ne vaut pas la découverte des limbes dans le premier film. De plus, on sombre dans la guimauve et le dernier jumpscare est totalement inutile (en plus d'être désamorcé par le fait qu'il s'agit d'une préquelle) et semble juste là comme figure imposée du genre. Sauf que personne ne l'impose vraiment, donc il serait bien de ne pas y avoir recours comme si c'était vraiment une obligation (je reviendrais là-dessus sous peu puisque je me suis faite une double séance épouvante).

Néanmoins, malgré ses défauts et peu de surprises, le film est suffisamment bien ficelé et interprété pour faire gentiment frissonner, ce qui n'est pas désagréable en période de canicule.