Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic saison 24
Le Docteur, à peine régénéré, est fait prisonnier par la Rani qui compte bien profiter de la désorientation passagère du Seigneur du Temps pour le faire travailler sur un de ses projets. Pour se faire, elle se fait passer pour sa compagne, Mel, qui de son côté ignore que le Docteur a changé de visage.

Alors que la série est en difficulté, le pauvre Colin Baker sert de bouc émissaire et a le douteux honneur d'être le premier (et espérons-le, le dernier) Docteur à être viré comme un malpropre. Si le bonhomme n'est pas rancunier, il y a des limites à ce que tout homme peut accepter et il n'a donc pas participé à la scène de régénération, Sylvester McCoy avec une moumoute sur la tête se chargeant de tout. Autant dure que Time and the Rani ne commence pas sous les meilleurs auspices. Comme pour The Twin Dilemma, ce que j'avais entendu dire de cet épisode n'était pas très flatteur, puisqu'il était considéré comme un des pires si ce n'est le pire épisode de la série. Encore une fois, j'ai trouvé ce jugement exagéré même si on a rêvé mieux pour l'introduction d'un nouveau Docteur. Je pourrais citer plusieurs épisodes que j'ai trouvé bien plus pénible à suivre. L'intrigue générale en vaut une autre, McCoy s'en sort bien même si son Docteur reste difficile à cerner (moins violent et plus clownesque que son prédécesseur mais il reste encore pas mal de choses à découvrir) et ses échanges avec la Rani qu'il prend pour Mel sont bien troussés. À côté de ça, on doit se farcir des aliens au look assez ridicule (d'accord, dans cette série c'est presque la norme, mais le mélange entre le kitsch whovien standard et la mode des années 80 est particulièrement redoutable) et surtout, si en saison 23 je trouvais le jugement du public un peu sévère à l'égard de Bonnie Langford, là, ses cris sont tout bonnement insupportables.

The Paradise Towers ne remonte pas vraiment le niveau malgré un pitch plutôt sympathique. Le Docteur décide de se rendre dans un équivalent XXIIIe siècle de la Cité Radieuse parce qu'elle présente pour lui un intérêt architectural et parce que Mel veut piquer une tête dans la piscine sur le toit, le Docteur ayant dû virer celle du TARDIS qui fuyait (la fabuleuse odyssée de la piscine du TARDIS, le retour). Là, ils découvrent que l'immeuble est en totale déliquescence, peuplé de gangs de filles qui se font la guerre, de petites vieilles cannibales, et de gardiens relookés en nazis d'opérette. Tous les ingrédients pour une aventure bien déjantée, le problème avec les ingrédients, c'est qu'il faut aussi respecter les proportions... et là, au bout d'un moment, trop de délire tue le délire, il n'y a pas d'audace comme dans un épisode aussi étrange que The Mind Robber pour présenter un véritable intérêt. Encore une fois, McCoy assure sans avoir grand chose à proposer de nouveau, mais c'est peu.

Delta and the Bannermen est un peu plus réussi. Le Docteur et Mel gagnent un voyage à Disneyland dans les années 50 grâce à une agence de tourisme alien à la réputation douteuse. Ils atterrissent en fait dans un camp de vacances au Pays de Galle sans savoir que leur groupe compte une princesse en fuite et un chasseur de primes. Malgré la mort brutale de personnages sympathiques, le ton reste très léger, avec une histoire d'amour expéditive et des seconds rôles pas toujours indispensables, ainsi que des vilains risibles. Mais pour une fois la bande-son est notable et l'ensemble est tout de même amusant.

On finit sur une bonne note avec Dragonfire. Le Docteur et Mel retrouvent Glitz sur une planète glaciale. Ce dernier a gagné une carte au trésor et le groupe, auquel se joint Ace, une adolescente du XXe siècle ayant atterri là on ne sait comment, décide de le rechercher, sans savoir qu'un sinistre personnage compte mettre la main dessus. C'est un plaisir de revoir Glitz même s'il parait beaucoup moins dangereux qu'à ses débuts, et on dira au revoir à Mel (avec une jolie réplique du Docteur, cette compagne n'en méritait peut-être pas tant), tandis que Ace a l'air beaucoup plus prometteuse et n'a pas livré tous ses secrets (de plus si voir une compagne entourée de mystère ou ayant une histoire personnelle particulière n'a rien d'inédit pour les spectateurs modernes, là c'est assez rafraîchissant). De plus, le méchant est franchement réussi. Alors certes, il y a des défauts (la gamine, le cliffhanger de la première partie tiré par les cheveux que ce soit la façon dont le Docteur se fourre dans le pétrin ou celle dont il en sort) mais cela n'en reste pas moins un joli final.

Quoiqu'il en soit, on aurait pu rêver mieux pour la première saison de Seven. On dirait un peu le contrepied de la première saison, étonnamment violente, de Six. On frôle parfois la parodie et faute de budget, la série semble plus régresser qu'évoluer. De plus, à l'issue de cette saison, le Docteur a un côté saltimbanque assez prononcé (McCoy nous donne un aperçu de son talent aux cuillères) mais on n'a guère l'occasion de voir un autre aspect de sa personne. Cela devrait venir mais les spectateurs des années 80 ont visiblement été nombreux à ne pas avoir été jusque-là.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 27 Avril 2015, 14:54bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".