L'inspecteur Humphrey Goodman et son équipe doivent une fois encore résoudre un meurtre, alors qu'ils se trouvent avec un sergent en moins. Le renfort ne se fait pas attendre.

La série a survécu au départ brutal de Ben Miller en début de saison 3, mais si Kris Marshall a fait du bon boulot dans un style différent, on perdait un peu de piquant avec un limier au caractère plus facile. la tendance se poursuit cette saison, tout d'abord avec l'absence de Gary Carr, dont le personnage a été muté entre deux saisons et ensuite le départ plus remarqué de Sara Martins, alias Camille Bordey. De l'équipe d'origine, il ne reste finalement que Dwayne et c'est ce personnage, plus qu'Humphrey, qui va devoir se faire aux remplaçants. Tout d'abord Florence Cassel, incarnée par Joséphine Jobert, qui va remplir le vide laissé par Fidel avant de prendre la place de Camille. Dwayne va faire de son mieux pour l'impressionner au départ avant une petite mise au point. Ensuite J.P (Tobi Bakare) complète le quatuor et si la dynamique rappelle celle qui liait Dwayne et Fidel, elle est suffisamment différente pour ne pas être répétitive, J.P étant plein de bonne volonté mais moins expérimenté et professionnel que Fidel et moins habitué aux défauts de Dwayne.

Malheureusement, l'ensemble est un peu trop fade. Les intrigues elle-mêmes sont toujours bien ficelées même s'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais on manque de confrontation amusante entre les personnages. Humphrey est toujours maladroit mais il est parfaitement acclimaté, or l'un des attraits du programme à ses débuts était le décalage entre le personnage de Richard et son nouvel environnement, et ses difficultés à s'intégrer, en grande partie parce qu'il était trop attaché à ses habitudes et ses certitudes pour vouloir changer. Là, finalement, tout le monde travaille harmonieusement, ce qui est un atout dans la réalité, mais pas très stimulant dans une fiction. On croise néanmoins avec plaisir des têtes connues de l’écran britannique comme David Bamber ou James Fox et même Matthew Lewis, qui a laissé Neville Londubat derrière lui.

Meurtres au paradis a toujours été une série légère, sans prétention, qui ne vise pas à torturer émotionnellement ses spectateurs, ce qui repose toujours entre deux massacres à Westeros mais tout de même, quelque fois, on ne peut s'empêcher de trouver qu'elle est devenue un peu trop confortable et invite plus à la léthargie qu'à la distraction.