Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Potion précédente-Potion suivante
Doctor Who Classic saison 12
Des documents top secrets sont dérobés et un robot ultra-perfectionné pourrait être dans le coup. Une affaire pour le Docteur, qui vient tout juste de se régénérer et qui a surtout envie de repartir à l'aventure dans le TARDIS.

Imaginons un instant comment la série aurait tourné si Le Brigadier avait assuré au Docteur que "non, non, pas d'inquiétude, il est très bien votre nouveau costume"

J'entame enfin l'ère Tom Baker, le Docteur emblématique de la série classique, celui à la plus grande longévité, celui qui revient régulièrement en tête des sondages des Docteurs favoris des fans, tout au moins avant l'arrivée de David Tennant. Je dois dire qu'au terme de cette première saison en sa compagnie, sa réputation n'est pas usurpée. j'ai accroché immédiatement à ce Docteur dont la tignasse bouclée, les yeux ronds et les poches sans fond ne sont pas sans rappeler Harpo Marx mais en beaucoup plus loquace et impressionnant (et moins obsédé).

On commence le règne de Baker avec Robot, une histoire très classique mais plaisante et qui, en quatre parties, ne tire pas en longueur. Le robot arrive à être assez émouvant même si la fin est plutôt expédiée de ce côté. L'épisode, qui nous place en territoire familier (on retrouve The UNIT qui sera désormais beaucoup moins utilisé) est surtout là pour nous faire découvrir le nouveau Docteur, beaucoup moins dandy aristocratique que son prédécesseur avec ses vêtements informes, sa grande écharpe et sa façon de mettre les pieds sur la table, mais dont la voix grave et les répliques sardoniques assoient sans problème l'autorité. On découvre aussi Harry Sullivan, médecin pour UNIT qui était à la base engager pour être l'homme d'action à un moment où on ne savait pas si le Docteur pourrait assurer le rôle. Si Tom Baker n'est pas Jon Pertwee, il n'est pas non plus William Hartnell et Sullivan sera plus souvent associé à des scènes comiques qu'à des scènes de bagarre.

On enchaîne avec The Ark in Space. Le trio débarque par erreur après que Harry ait bidouillé les commandes du TARDIS (oui, il est boulet à ce point) dans une station spatiale dont les habitants sont en stase. Il n'y a cependant pas que des humains à bord. Très bon épisode, avec un peu d'horreur liés aux attaques de larves et à une métamorphose peu ragoûtante. L'aspect répugnant de la chose en prend un coup quand on réalise que ce qui passe pour une matière gluante est en fait du papier bulle peint en vert, mais qu'importe. Sarah-Jane se montre quand même assez geignarde par moment (le fait que son métier de journaliste ne compte plus dans les intrigues en dehors de la Terre ne lui rend pas service) et on notera que le Docteur n'hésite pas à la faire sortir de ses gonds pour obtenir des résultats.

Avec The Sontaran Experiment on retrouve, ô surprise, les Sontarans. Le maquillage est moins réussi qu'en saison 11 et l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard, mais avec seulement deux parties elle n'a pas le temps de laisser un mauvais souvenir. Ni un bon. Après ça, on arrive au grand moment de la saison et à un grand moment de la série:

Genesis of the Daleks voit le Docteur chargé par les Seigneurs du Temps d'empêcher la création des Daleks en se rendant sur Skaro dans les derniers jours de la guerre entre Thals et Kaleds. J'avais déjà vu cet épisode (en VF) lors de la Nuit Doctor Who organisée sur France 4 il y a quelques années mais la diffusion tardive m'avait fait dodeliner sur la fin. Revoir ce classique s'imposait. Les deux dernières histoires de Terry Nation sur les Daleks étaient médiocres et répétitives, il a dû ici sortir un peu de sa zone de confort en montrant l'origine des poivriers tueurs nazis de l'espace. Cet épisode voit aussi la première apparition de Davros, leur créateur. Si pour une fois les six parties passent sans grosses longueurs, cette histoire n'est pas dépourvue de défauts: les Daleks sont inspirés des nazis dans leur mentalité depuis leur première apparition en 1963. Était-il nécessaire d'être aussi peu subtil dans la façon dont les Kaleds sont dépeints? Il y a une différence entre s'inspirer d'un régime et d'une iconographie et la ressortir telle quelle. Il y a aussi certaines facilités, les personnages, alors qu'ils sont en guerre depuis des générations, font parfois preuve d'une naïveté touchante, en ne se méfiant pas de Davros même quand ils savent ce qu'il projette. Enfin, le manque de moyens, compréhensible, rend parfois difficile de croire à une guerre de grand ampleur quand tout à lieu entre deux couloirs (on peut se dire qu'il ne reste plus grand chose debout à ce stade mais quand même).

Mais comme on dit, plus le méchant est réussi, meilleure est l'histoire, et avec Davros, on a un savant mégalo certes caricatural, mais qui laisse une forte impression. J'ai bien aimé la façon dont l'acteur passait d'une voix naturelle quand il s'adresse à des gens à qui il veut donner bonne impression à des hurlements mécaniques quand il est contrarié ou se croit arrivé. Une voix qui est évidemment celle qu'adopteront les Daleks. Nyder est aussi efficace, avec un Peter Miles qui en est à son troisième méchant différent de la série et le plus mémorable avec son look à la Himmler et sa voix nasillarde (nazillarde?). De plus, en dehors de ces deux-là, on évite le manichéisme, les Thals ne sont pas aussi gentillets (et barbants) que ceux des épisodes précédents, tous les Kaleds ne veulent pas suivre Davros dans ses délires, et le Docteur est face à un cas de conscience. Genesis of the Daleks n'a pas volé sa réputation d'épisode incontournable.

Difficile de passer après ça et Revenge of the Cybermen qui conclut la saison, n'est pas à la hauteur d'un final. Assez foutraque et un peu ennuyeux, il rappelle les épisodes peu inspirés de la saison précédente.

Malgré cette fin décevante, la première saison de Tom Baker offre à la série le coup de fouet dont elle avait besoin. Sarah-Jane Smith n'est malheureusement pas aussi convaincante qu'en saison 11, c'est peut-être un des seuls points où il y a eu une régression (avec l'aspect du Sontaran). En effet, privée de son sens de l'investigation, elle est plus souvent réduite à râler, à crier et à se faire enlever, même si elle a toujours des répliques amusantes et ne se laissent pas marcher sur les pieds. Et son comparse masculin est encore moins dégourdi. Baker, lui, prend immédiatement les choses en charge, se démarque de ses prédecesseurs tout en restituant à merveille le mélange d'excentricité et de dureté nécessaire au rôle.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 27 Février 2015, 14:53bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".