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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic: saisons 5 et 6
Avec une saison 4 ne comptant pas une seule histoire complètement conservée, le règne de Patrick Throughton commençait mal. Heureusement, les deux saisons suivantes ont été relativement moins massacrées, et malgré la frustration on a de quoi apprécier le Deuxième Docteur et son compagnon le plus emblématique, Jamie.

Le Deuxième Docteur n'était pas forcément celui que j'avais le plus hâte de voir en action. Ce n'était pas le premier, le fondateur, qui même s'il est très différent de ce qu'un public moderne a l'habitude de voir suscite la curiosité. C'est la préhistoire du show, tout découle de là (en fait, avec ces histoires d'épisodes perdus dont il ne reste que des vestiges et parfois redécouverts et mis à jour comment ne pas penser aux premiers pas de la série sous l'angle paléontologique ou archéologique?). Puis il y a le docteur de Pertwee, l'arrivée de la couleur, du Maître, de Sarah-Jane. Tom Baker, le Docteur le plus populaire, ou en tout cas le Docteur classique le plus populaire si on en croit la plupart des sondages. Peter Davison, le jeunot qui servait à démontrer aux détracteurs de Matt Smith avant même que celui-ci ait fait ses premiers pas qu'on ne pouvait pas le condamner sur la base de son âge car il y avait déjà eu un Docteur casté avant d'avoir trente ans. Colin Baker et Sylvester McCoy, des Docteurs qui ont traversé une période difficile pour la série et qui n'ont pas forcément pu être appréciés à leur juste valeur en leur temps. Paul McGann, à la carrière la plus courte sur les écrans. Sans parler évidemment des Docteurs du NuWho que je ne vais pas présenter ici. Mais Two, donc, ne m'avait jamais attirée quand je voyais des photos de lui sur les trombinoscopes doctoresques. Une coupe de cheveux à la gomme, un costume différent de son prédécesseur mais sans changement radical. Certes, il était le premier à affronter l'opinion publique dans le domaine de la régénération et quelques objets et personnages d'importance allaient faire leur apparition durant son existence. Un Docteur que j'allais regarder car j'allais tous les regarder, qui était sur le chemin, rien de plus.

Je ne m'attendais donc vraiment pas à ce qu'il soit excellent. Throughton a un jeu beaucoup plus moderne et accessible que Hartnell, je n'ai pas pu vraiment voir ses premiers pas mais en saison 5, son caractère est bien établi et immédiatement attachant. J'avais lu que Matt Smith s'en était beaucoup inspiré et en effet on retrouve des maniérismes (la façon de se tordre les mains, par exemple), le côté un peu clownesque mais sachant faire preuve d'autorité. J'ai aimé son aspect en apparence un peu trouillard, ses "oh my word!" désolés. Les épisodes sont également plus dynamiques, moins cheap (même si évidemment, on est toujours dans le système B et les matériaux de récupération et si à part Zoe les compagnes féminines ne m'ont pas laissés un grand souvenir, Jamie McCrimmon, l'Écossais du XVIIIe siècle incarné par Frazer Hines, vaut le détour. Petit panorama des histoires que j'ai pu voir.

The Tomb of The Cybermen: le Docteur, Jamie et Victoria rencontre une bande d'archéologues sur la planète Telos, dont le but est d'explorer la tombe de Cybermen morts depuis plusieurs siècles. Naturellement ceux-ci ne sont pas vraiment morts et ne demandent qu'à être réveillés.

Un épisode dans l'ensemble plutôt réussi même si le design des Cybermen a évolué vers un aspect plus playmobile et moins dérangeant que dans The Tenth Planet. Le scénario est classique, on a deux humains aux idées de grandeur s'imaginant pouvoir tirer profit de créatures beaucoup trop dangereuses pour rester sous leur contrôle, idée que l'on retrouvera régulièrement. Victoria, qui est visiblement une jeune fille de l'époque victorienne (le brainstorming pour trouver le prénom a dû être dantesque!) est une ingénue qui ne m'a pas particulièrement marquée. En revanche, le duo Docteur/Jamie fonctionne admirablement, et le réveil des Cybermen est un bon moment. On découvre aussi les Cybermat qu'on reverra dans Closing Time. L'épisode a néanmoins mal vieilli sur certains points et je ne parle pas de la technique. Un personnage comme Toberman ne passerait jamais de nos jours et ce n'est pas un mal: il s'agit du domestique noir de la méchante, très grand, très costaud, parlant peu et mal et qui se sacrifie opportunément pour sauver les héros qui vont partir sans même prendre la peine de l'enterrer. Apparemment , le personnage devait à la base être sourd ce qui aurait expliqué son manque de loquacité et le fait qu'il reste souvent en retrait mais ce n'est pas du tout explicite. Il faut également préciser que dans The Tenth Planet et les épisodes qui vont suivre, des acteurs noirs tiennent des rôles qui auraient très bien pu être confiés à des acteurs blancs, ce qui n'était pas forcément une évidence partout à l'époque. Néanmoins l'âge de la série ne nous est pas seulement rappelé à travers des effets spéciaux en carton.

The Enemy of the World: le Docteur emmène Jamie et Victoria en Australie en 2018, et alors qu'il peine à les convaincre d'aller batifoler dans les vagues et faire des châteaux de sable, on tente de l'assassiner. Il découvre qu'il est le sosie d'un dictateur, Salamander.

Le long hiatus durant la troisième saison aura eu un avantage: si j'avais tout enchaîné à un rythme régulier, je serais passée à côté de cette histoire car incomplète. Les épisodes ont été retrouvé en 2013 au Nigeria et j'ai ainsi pu apprécier cette histoire plutôt réussie, qui permet surtout à Patrick Troughton de bien s'amuser dans un double rôle. Victoria est cependant assez insipide, mais Astrid et Fariah sont heureusement plus charismatiques même si la seconde ne fait pas suffisamment long feu.

The Web of Fear: après quelques difficultés, le Docteur, Jamie et Victoria arrivent à Londres et retrouvent de vieux ennemis.

C'est le seul épisode incomplèt que j'ai vu de la saison, en effet si la piste audio et quelques images ont été conservées et permettent donc de le suivre, l'épisode 3 est toujours porté manquant. Mais comme pour The Tenth Planet j'ai décidé de passer outre parce que cet épisode introduit pour la première fois Alistair Lethbridge-Stewart. Sinon, les Yetis ont davantage l'air de grosses peluches que de terribles menaces mais la Grande Intelligence fonctionne bien: un ennemi qui possède les gens affronte mieux les outrages du temps que certaines créatures. Il est amusant, quand on sait que Jamie McCrimmon a été à l'origine de l'inspiration de Diana Gabaldon pour créer Jamie Fraser, de voir une scène où le Docteur lui joue à la flûte The Skye Boat Song qui est aussi utilisé dans la série Outlander.

The Dominators: les Dominateurs arrivent sur la paisible planète Dulkis, le Docteur, Jamie et Zoé en font autant de leur côté et forcément, ils s'en mêlent.

Victoria est partie, et pour tout dire je n'ai même pas cherché à connaître les raisons de son départ, pour vous dire l'intérêt profond que je lui porte. Place à Zoe, venant d'un futur proche avec un intellect capable de rivaliser avec celui du Docteur. Il ne sera pas vraiment mis à contribution ici mais le personnage change des jeunes filles toutes simples et c'est tout de suite un plus. C'est bien le seul de cette histoire finalement très ennuyeuse, qui rappelle sur le principe la première aventure avec les Daleks mais sans ceux-ci. Donc, deux peuples, l'un pacifique, l'autre aggressif, font un concours de costumes moches tandis que le spectateur s'ennuie trop pour distribuer des points. Au suivant!

The Mind Robber: en fuyant Dulkis en catastrophe, le TARDIS se matérialise dans un monde où la logique semble totalement perturbée. Le Docteur et ses compagnons rencontrent des personnages de fiction et un mystérieux Maître tire les ficelles.

The Mind Robber est un des épisodes les plus particuliers, déjantés et réussis que j'ai pu voir, et je prends en compte la période moderne. Il offre des passages mémorables et je ne parle pas uniquement de celui-ci:

Il illustre surtout comment les scénaristes et le réalisateur ont su exploiter certains obstacles pour les mettre au service de leur histoire, ont osé proposer quelque chose de différent (l'épisode a été controversé à l'époque mais sa réputation est bien meilleure maintenant) et cela annonce les épisodes un peu atypiques auxquels ont a désormais droit chaque saison. par exemple, Frazer Hines a dû être absent pour cause de maladie pendant quelques jours et plutôt que de mettre son personnage à l'ombre on a engagé un autre acteur, en trouvent une explication hilarante à son changement de visage (il suffit de dire que Twelve n'est pas le seul Docteur à ne pas être physionomiste). Plein de surprises avec un adversaire original (malgré son nom ce n'est pas le Maitre qu'on en est venu à connaître et apprécié), The Mind Robber est un incontournable pour qui veut découvrir la série sans forcément tout avaler.

The Krotons: les Gonds sont un peuple réduit en esclavage par des êtres invisibles, les Krotons, à qui l'on livre régulièrement les représentants les plus intelligents des Gonds. Le Docteur et ses compagnons vont encore une fois s'occuper de la situation.

Rien de bien mémorable dans cette aventure même si elle se laisse regarder. Elle a surtout l'avantage de mettre Zoe et son intellect en avant et de ne pas tirer en longueur.

The Seeds of Death: la téléportation a rencontré un tel succès sur Terre que les autres moyens de transport, notamment concernant l'exploration spatiale, sont tombés dans l'oubli. Jusqu'à ce que des Ice Warriors investissent une station avec pour but d'envahir la Terre.

Une des raisons pour lesquelles je regarde Doctor Who, je pense, c'est que ce doit être une des rares séries où on peut faire coexister une invasion extra-terrestre avec une soirée mousse. L'aventure est un peu longuette mais agréable et si le côté lent et massif des Ice Warriors rend la menace trop statique, j'adore leurs voix chuintante et le bas du visage qu'on devine sous le casque. Cold War a essayé récemment d'en faire un plus grand danger, ce n'était pas une réussite mais l'idée n'était pas mauvaise pour autant et j'espère revoir ses méchants dans une meilleure histoire car il y a vraiment une base pour quelque chose de bien.

The War Games: Le TARDIS atterrit sur Terre pendant la Première Guerre Mondiale. C'est en tout cas la première impression du Docteur mais bien vite, des bizarreries lui font comprendre qu'il n'y est pas du tout.

Pour la dernière aventure de Two, on a vu les choses en grand avec une histoire étalée sur dix épisodes, une intrigue se déroulant dans beaucoup plus de décors différents que d'habitude, avec des méchants qui ont tous de bonnes gueules. Mais surtout, on enrichit la mythologie de la série en faisant enfin intervenir les Seigneurs du Temps (bien que le premier Docteur ait eu affaire au Meddling Monk dans une de ses aventures). En effet, l'adversaire du Docteur, le War Chief, se révélera un Seigneur du Temps en rupture de ban comme lui mais beaucoup moins pacifique, et la fin de l'épisode verra intervenir les gros bonnets de Gallifrey. On pourra regretter que la séparation avec les compagnons manquent d'émotion (ah ça, ils ne faisaient pas du tout dans le pathos à l'époque) mais la régénération forcée du Docteur (après qu'on lui ait proposé un éventail de choix tous rejetés) change de l'ordinaire et annonce pas mal de bouleversements puisqu'en plus d'être sous une nouvelle incarnation, le Docteur est exilé sur Terre sans les moyens de piloter son TARDIS.

La période Througton, si on pourrait penser qu'elle allait être dans la lignée de la période Hartnell, se révèle bien plus dynamique et plus soignée malgré des moyens toujours limités. Encore une fois on comprend les raisons de la longévité d'une série qui n'a pas peur de changer régulièrement, et pas seulement au niveau de ses acteurs principaux.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 11 Janvier 2015, 19:24bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
12-01-15
à 13:14

Voilà qui me fait penser qu'il est grand temps pour moi de regarder les épisodes incomplets que j'avais laissés de côté en me disant que j'y reviendrai après avoir terminé le reste de la série classique (promesse que je n'ai pas tenue pour plutôt aller voir du côté des romans et des spin-off obscures...).

J'ai moi aussi été agréablement surprise par ce deuxième Docteur, alors qu'il partait presque dernier dans mon classement d'avant visionnage des épisodes et donc basé sur des a priori (le seul que je pensais encore moins attrayant étant Six, dont on m'avait dit qu'il était le pire Docteur de tous les temps). Maintenant, je trouve sans problème Patrick Troughton beaucoup mieux que William Hartnell et Jon Pertwee (que j'aime également beaucoup). Je ne sais pas, il y a quelque chose chez lui de profondément attendrissant. Il est plus dynamique qu'Hartnell, mais sans être un homme d'action comme Pertwee. C'est plus un petit malin qui fait semblant d'être un gugus pour mieux nous surprendre ensuite.

Pour ce qui est de Tomb of the Cybermen, c'est dingue comme cela a vieilli, surtout qu'il s'agit d'un épisode très souvent cité parmi les plus effrayants de la série, mais je suppose que c'est comme avec les Daleks: il faut essayer d'imaginer ce que cela pouvait faire de voir ça à l'époque (Peter Davison parait-il était terrifié par cet épisode quand il était gamin).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
12-01-15
à 14:09

Re:

Attendrissant, c'est le mot.

Pour Six, comme toi quand j'ai commencé à m’intéresser à la série, j'en avais entendu dire pis que pendre (et dans une moindre mesure Sylvester McCoy mais pas pour les mêmes raisons) mais j'ai l'impression que depuis quelque temps, même s'ils ne se trouveront sans doute jamais en tête d'un sondage de popularité, ça s'est arrangé. Les audiosodes ont peut-être joué, ainsi que le fait qu'ils continuent de manifester leur attachement à la série (alors que Colin Baker serait en droit d'en être dégoûté) et ont l'air très cool.

C'est vrai que c'est dur quand on regarde certains épisodes de se dire qu'à une époque ça pouvait faire peur même à des enfants. Cela dit, même pour les nouveaux épisodes, je ne réalise pas forcément toujours ce qui pourrait faire peur aux plus jeunes, ce n'est pas forcément les épisodes que l'on pense quand on est adulte.

  TrueMormont
12-01-15
à 21:14

Re:

Moi j'ai eu peur quand j'ai vu un Dalek pour la première fois dans l'épisode "Dalek". C'est sans doute ce côté incongru qui les rend si effrayants... ^^

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
12-01-15
à 22:00

Re:

Avant de me mettre sérieusement à la série je tombais de temps en temps sur des bouts des deux premières saisons sur France 4, et une fois c'était cet épisode justement. Du coup ça m'avait un peu gâché l'effet, de voir le Dalek comme ça entre la poire et le fromage.