Septembre 1941. L'Allemagne est désormais en guerre avec l'URSS et à Villeneuve, Marcel et ses camarades envisagent d'abattre des officiers allemands. De son côté, Schwarz est menacé de faillite et décide de profiter de la politique d'aryanisation pour racheter une entreprise de béton.

Décidément, voilà une série qui ne cesse de se bonifier au fil des épisodes et des saisons. Les scénaristes ont abandonné le concept vite handicapant de faire correspondre chaque épisode à un mois de guerre et resserrent l'intrigue dans le temps, ce qui évite les multiplications d'ellipses gênantes et rend l'ensemble beaucoup plus haletant. On peut en revanche regretter que la fin de la saison précédente débouche sur une situation un peu trop idéale pour ne pas être décevante: un personnage fait un petit tour en prison, les autres passent en travers des mailles du filet, on est content pour eux mais ce maintien du statu quo n'est pas tout à fait crédible.

Le point fort de la série est toujours présent: les personnages sont complexes, humains, et si on croise des ordures et des héros, on ne tombe pas dans le manichéisme avec des collabos ignobles et des résistants sans taches. Tout le monde a une raison compréhensible, à défaut d'être excusable, pour faire ce qu'il fait, on peut être agréablement surpris par certains et la scène suivante être déçu par d'autres sans que cela soit artificiel dans le simple but de réserver des rebondissements imprévisibles. Les acteurs semblent de plus en plus assurés dans leur rôle ce qui contribue au naturel de l'ensemble et fait presque oublier les balbutiements des débuts.

Le dernier épisode se termine encore une fois sur un cliffhanger même si à ce stade on sait déjà que les scénaristes sont encore frileux à l'idée de tuer un personnage majeur. Un défaut qui devrait tout de même être réglé d'ici la fin de la série, et qui ne l'empêche pas d'être une jolie réussite.