Depuis cinq ans qu'humains et dragons ont appris à cohabiter, il fait bon vivre à Berk. Tandis que ses amis s'éclatent en se livrant à des courses à dos de dragons, Harold et le fidèle Krocmou explorent les environs. Ils vont alors découvrir l'existence d'un terrible ennemi et d'un mystérieux dragonnier.

Le premier Dragons s'était révélé être une excellente surprise, aussi j'attendais la suite avec impatience. Comme souvent avec les suites, on compense l'absence de la sensation de découverte par plus de spectaculaire et une touche un poil plus sombre. On peut également regretter que le rythme, dans la première partie en tout cas, soit moins fluide, peut-être parce que Harold n'est pas le seul personnage que l'on suit cette fois-ci, ses amis se mêlant à l'aventure de leur côté. De plus, pour un monde devenu plus vaste grâce au moyen de locomotion que les dragons fournissent, on se bornera à voir trois ou quatre îles isolées et relativement peu peuplées. Cela n'empêche pas Dragons 2 d'être une nouvelle réussite, dans la droite lignée du précédent film tout en sachant montrer une certaine évolution.

Harold est désormais un jeune adulte et s'il est admiré par tout le village, il préfère toujours explorer et apprendre plutôt que se livrer avec les gens de son âge à des prouesses physiques. Si ses relations avec son père se sont améliorées, ils ne sont pas encore exactement sur la même longueur d'ondes, Harold préférant esquiver ses responsabilités de futur chef. La relation entre le héros et Krokmou et les incompréhensions entre parents et enfants restent donc au cœur de l'histoire même si elles prennent ici une tournure plus dramatique (j'y suis allée de ma petite larme à un moment, je l'avoue). Les personnages secondaires n'ont pas vraiment de latitude pour être développer à l'exception de Stoïk et Valka et sont principalement là pour prendre en charge la touche comique. Alors que le premier film devait se contenter d'un gigantesque dragon glouton comme antagoniste capable de fédérer sur le tard les personnages, on a cette fois droit à un véritable méchant qui n'a probablement pas dit on dernier mot.

Si l'aspect épique de l'aventure est plus présent, la poésie n'est pas oubliée, notamment lors de la première apparition de Valka. Techniquement, le niveau est toujours aussi élevé et la musique de John Powell absolument superbe, dans la lignée de la BO du premier volet mais agrémentée de thèmes supplémentaires (avec un petit hommage à Conan le Barbare). Des suites sont encore envisagées, et s'il y a encore beaucoup à explorer (nouveaux dragons, nouveaux lieux et surtout l'évolution de Harold, qui pourrait très bien avoir de la barbe dans le prochain voler) espérons que le niveau reste le même.