Quelques mois ont passé depuis le retour de Kieran à Roarton et il s'apprête à voyager en France tandis que sa sœur Jem reprend le chemin de l'école. Alors que les tensions montent suite à des actions de l'ULA, un groupe d'extrémistes non-morts, Maxine Martin députée fraichement élue, arrive au village avec une batterie de mesure contre les personnes atteintes du Syndrome des Partiellement Décédés.

L'année dernière, la courte saison d'In the Flesh avait été une jolie surprise. Après trois épisodes qui pouvaient se suffire à eux-même mais laissaient en suspens quelques pistes intéressantes comme le mouvement conduit par le mystérieux Undead Prophet, la série a été renouvelée pour une saison deux fois plus longue. On découvre de nouveaux personnages comme Simon, petit ami d'Amy et membre important de l'ULA, ou Maxine Martin, politicienne dont les mesures contre les PDS cachent un plan encore plus sinistre. On retrouve surtout ce qui a fait tout le charme de la saison 1, l'attention portée avant tout sur le drame humain que vivent les personnages et les questions que la situation soulève: des personnes traitées comme des criminelles alors qu'elles ne sont pas responsables des actes qu'elles ont pu commettre avant de recevoir un traitement, la radicalisation d'une minorité opprimée.

On retrouve également une légère touche d'humour décalée qui ne détonne pourtant pas avec le quotidien déprimant que la série dépeint.

La série évite généralement le manichéisme, chaque personnage ayant en général des raisons pour agir comme ils le font, même quand ce n'est pas très glorieux. On pourra cependant regretter que le personnage de Maxine ait une motivation prévisible qui n'apporte pas grand chose après le vicaire. À côté de cela, certains comme Philip font preuve d'une jolie évolution.

Malgré quelques défauts In the Flesh continue d'intriguer et d'émouvoir, et il faut croiser les doigts pour une nouvelle saison, surtout après le final de la deuxième qui fait entrer un autre parti dans la danse.