Le Docteur et Martha Jones mettent en échec les plans du terrible pirate Balthazar et l'envoient sur une planète prison gelée. Las, le flibustier de l'espace n'a pas dit son dernier mot et les manipule pour qu'ils partent en quête de l'Infini, l'épave d'un vaisseau ayant le pouvoir d'accomplir les désirs les plus profonds, afin de s'en emparer dès que le Seigneur du Temps et sa compagne auront réussi à l'y conduire à leur insu.

France 4 a déjà réussi à diffuser en simultané l'épisode anniversaire de la série, cela suffisait à faire ma soirée. Tant mieux, car la suite des réjouissances était bien plus convenue, avec une rediffusion d'épisodes relativement récents plutôt que de proposer un aperçu d'un peu tous les Docteurs (même si ce n'est pas forcément évident, leurs histoires ne fonctionnant pas comme aujourd'hui par épisodes indépendants). Seul morceau inédit à la télévision française, ce film d'animation écrit par Alan Barnes et réalisé par Gary Russell (des habitués du whoniverse même s'ils ne se sont jamais attaqués à la série elle-même à proprement parler).

Le scénario est sympathique, proposant plusieurs univers, des pirates de l'espace et un oiseau mécanique que j'ai trouvé bizarrement chou, mais pèche par un côté un peu répétitif: les héros doivent trouver une puce en possession d'un personnage peu recommandable, vivent une petite aventure, le porteur de la puce est retrouvé mort et on passe à l'étape suivante. Cela donne l'impression d'une suite de scénettes, qui s'explique sans doute par le fait que l'histoire a d'abord été diffusée en petits épisodes dans une émission pour enfants. Si le dessin est correct, l'animation est très basique (seuls les sourcils du Docteur semblent vraiment doués de vie, parfois) et on a souvent l'impression que les personnages évoluent devant les décors plutôt qu'à l'intérieur de ceux-ci.

En revanche, David Tennant et Freema Agyeman doublent leur personnage, ce qui aide un peu à l'impression de se retrouver devant un véritable épisode malgré tout, et Anthony Head prête sa voix suave au vilain Balthazar. Si le dessin animé n'est pas à regarder pour la performance technique, il est tout de même assez sympathique sans être indispensable, un peu comme les romans dérivés, en somme.