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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Village saison 1
Le centenaire Bert Middleton raconte sa vie, en commençant à la veille de la Première Guerre Mondiale, lorsqu'il était enfant et vivait dans un petit village du nord de l'Angleterre.

Avec cette première saison, le scénariste Peter Moffat (rien à voir avec l'autre) se lance dans l'ambitieux projet de raconter la vie dans un petit village durant tout le vingtième siècle. Ces six premiers épisodes (on aura au moins une deuxième saison d'assurée) se déroulent de 1914 à 1920. Si le lieu et l'époque peuvent faire penser à un Downton Abbey mettant d'avantage l'accent sur les paysans que sur la grande famille du lieu, on en est assez loin. Même recherche pour retranscrire la vie de l'époque, mais moins d'humour et de mélodrame, tout est plus sec, plus âpre et pas seulement parce qu'on se concentre sur les plus pauvres, la demeure des Allingham est plus plombante que celle des Grantham.

La volonté de réalisme prime, peu de musique, peu de fioriture malgré une réalisation impeccable (les quatre premiers épisodes ont Antonia Bird derrière la caméra). L'interprétation est également un point fort, que ce soit John Simm en fermier désespéré, Maxine Peake en mère courage ou le jeune Bill Jones dans le rôle de Bert à 12-14 ans. Néanmoins, avec une période de six ans traitée en six épisodes, on doit faire avec des ellipses parfois importantes, qui ne gênent pas la compréhension mais font sembler certaines évolutions un peu abrupte, le personnage interprété par John Simm par exemple ayant une conduite assez différente dans le deuxième épisode par rapport au premier, le patriarche défiguré des Allingham restant un mystère sur lequel on ne reviendra probablement pas...

De plus, sans crier non plus au misérabilisme, l'aspect fondamentalement déprimant des intrigues peut finir par rebuter, tant les éclairs d'optimisme sont rares et donnent parfois l'impression d'être là surtout pour justifier que les personnages soient encore en vie à l'épisode suivant... pour qu'il leur tombe dessus une nouvelle catastrophe. Impression d'autant plus prégnante que les personnages les plus imbuvables (le vilain instituteur ou Norma) s'en prennent nettement moins dans les dents.

Mais si The Village peut se révéler un peu trop sinistre, l'émotion est présente sans qu'on ait pour autant l'impression d'une grosse volonté de tirer les larmes, comme dans le final de la saison, sans doute grâce à la sobriété de l'ensemble et cela laisse curieux de voir comment le scénariste va s'occuper de périodes à priori plus apaisées.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 22 Mai 2013, 15:08bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".