Lors des funérailles de son père, India Stoker voit arriver son oncle Charlie dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle se méfie vite de cet homme un peu trop charmant pour être honnête.

Un séduisant mais dangereux oncle Charlie débarquant dans une petite ville des États-Unis et entretenant un lien particulier avec sa nièce... Difficile de ne pas voir l'hommage à L'ombre d'un doute dans ce scénario signé Wentworth Miller (le Michael Scofield de Prison Break, eh oui) et mis en images par Park Chan Wook. Il ne s'agit cependant pas d'un remake déguisé tant le parcours d'India va prendre un chemin différent de la jeune Charlie.

On pourra sans doute accuser le metteur en scène de se regarder un peu trop filmer tellement tout est travaillé et esthétique mais... ben c'est beau, quoi, avec des enchaînements particulièrement marquant (comme quand on passe de la chevelure de la mère d'India à un champ... Oui, dit comme ça ça n'a pas l'air impressionnant, mais faut le voir) tout en instillant très vite un malaise sans avoir pourtant recours à des images impressionnantes, la violence n'éclatant vraiment que dans la première partie. On flirte même avec le fantastique avec cet oncle qui ne semble jamais se nourrir (et le nom de famille des personnages n'est pas innocents non plus).

L'interprétation est très bonne, je n'aime pas Nicole Kidman mais elle fait bien son boulot, les sourcils froncés de Mia Wasikowska m'agacent toujours un peu même si c'est sans doute lié aux personnages qu'elle joue, et Matthew Goode est inquiétant à souhait. Dommage que la dernière partie, une fois qu'on a compris de quoi il retourne exactement, donne un peu l'impression de tirer à la ligne.