Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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En 1789, trois jeunes provinciaux montés à Paris, aux personnalités très différentes, Danton, Desmoulins et Robespierre vont devenir des acteurs majeurs de la Révolution française.

Les romans ayant pour cadre la Révolution française ne manquent pas, et il faut dire que la période est riche en possibilités pour une fiction. Le plus souvent, notamment dans les romans anglophones que j'ai pu lire, elle sert de toile de fonds à toutes sortes d'aventures où peuvent s'illustrer des héros britanniques, échappant à une populace en furie dirigés par ces psychopathes de Robespierre et St-Just, croisant des aristos sympas qu'ils aident ou qui les aident, ou des aristos pas sympas qui ne volent pas leur passage à la guillotine.

Ce roman-ci n'a pas grand chose à voir. Tout d'abord plutôt que de faire des grandes figures des seconds couteaux, le trio Danton/Desmoulins/Robespierre occupe le centre de la scène, et on dépeint leurs parcours depuis leur enfance jusqu'à l'exécution des deux premiers. Mais contrairement à Robert Margerit qui essayait, en quatre tomes, de dépeindre la Révolution sous toutes ses coutures (et malgré les qualités du résultat, n'y arrivait cependant pas), Hilary Mantel ne raconte pas vraiment les événements. En fait, les principaux rebondissements pourraient presque passer inaperçus si on n'est pas attentif. Le livre a un côté décousu et foutraque, composé presque uniquement de dialogues et de points de vue interne (on se perd parfois pour savoir qui parle) et on voit tout "à hauteur d'hommes" sans savoir parfois départager le vrai du faux. Le roman nécessite donc d'avoir quand même quelques bases parce qu'on ne cherche pas vraiment à expliquer le contexte au lecteur, et on peut se perdre avec tous ces personnages qui entrent et qui sortent. Alors que cela pourrait rebuter, Mantel arrive cependant à accrocher, notamment parce que le résultat est assez vivant, les personnages peuvent paraître insaisissables et pourtant on comprend toujours leurs actions ou la façon dont ils se retrouvent entraîner à prendre certaines décisions, plus souvent dictées par des inimitiés personnelles que par des manœuvres politiques et quelque part, on a l'impression que l'auteur, à défaut de rendre compte des événements, arrive à capter le côté instable de l'époque.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 21 Février 2013, 09:36bouillonnant dans le chaudron "Littérature".