À la veille de la Grande Guerre, Christopher Tietjens est un brillant statisticien travaillant pour le gouvernement. Coincé dans un mariage avec une femme cruelle, Sylvia, il fait la connaissance d'une jeune suffragette, Valentine Wannop.

Parade's end est une tétralogie de Ford Madox Ford constituée de quatre romans, Some do not..., No more parades, A man could stand up et Last Post. J'avoue que si une adaptation BBC/HBO avec Benedict Cumberbatch n'avait pas été en tournage, je ne me serais pas forcément intéressée de sitôt à ce livre. En tout cas, le scénariste aura eu fort à faire et je suis curieuse de voir le résultat, car l’œuvre est loin d'être évidente à mettre en scène.

En fait, elle n'est déjà pas évidente à lire, il faut vraiment s'accrocher car c'est très décousu: on a l'impression que l'auteur nous jette dans l'action (enfin, action ça ne serait pas vraiment le mot adéquat), ce n'est pas linéaire, et beaucoup d'informations passent par les dialogues. J'avoue que parfois je me grattais la tête pour savoir combien de temps s'était passé entre les chapitres et ce qui avait pu se passer pendant les ellipses. Les époux Tietjens sont assez difficiles à cerner également, surtout Sylvia. Plus d'une fois, je me suis demandée qui parlait, et à qui, et de quoi, et d'où sortait ce type, et quel était le problème de cette bonne femme et quand je pensais avoir compris un élément, en fait, non.

Et pourtant, justement peut-être parce que ça demande de la motivation et de l'attention, j'en ai beaucoup apprécié la lecture, même si j'ai à peu près autant de facilité à donner un avis cohérent sur ce livre qu'à le lire.