Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Cheval de Guerre
Ted Narracott, un vieux fermier alcoolique, achète pour défier son propriétaire un superbe cheval de selle. Le fils de Ted, Albert, décide de dresser le cheval pour les labours et l'animal, baptisé Joey, se révèle plus qu'à la hauteur. Lorsque la Grande Guerre arrive, Joey et Albert sont séparés.

La bande-annonce de cette adaptation d'un roman de Michael Morpurgo me faisait craindre à la fois le meilleur et le pire de Steven Spielberg. En sortant de la salle, j'avais toujours cette impression. Première chose à dire, en tout cas, visuellement, c'est beau, la photographie est superbe, et le Devon, quand on n'y est pas poursuivi par un molosse gigantesque et phosphorescent, ça a vraiment l'air d'être le bon coin. Par moment ça m'a vraiment rappelé le cinéma hollywoodien de l'âge d'or, John Ford ou Autant en emporte le vent pour la toute fin. Mais on suit avant tout Joey passant de cavalier en cavalier, donnant au film l'impression d'être une suite d'épisodes, et ils sont loin d'être du même niveau. Si la campagne anglaise (ou française) est belle, les parties calmes sont un peu longuettes, avec des personnages assez basiques et où la niaiserie n'est pas absente (la scène du labour aurait gagné à être plus sobre, mais non, tout le village débarque pour applaudir, sans pour autant donner un coup de main). Mention spéciale au meilleur ami du héros qui n'est bon qu'à s'extasier et rire bêtement (et je ne sais pas si c'est le doublage, mais son "Albert" final, franchement...). La partie dans la ferme française est sans doute la moins réussie.

Dès que le film parle de la guerre, en revanche, c'est nettement plus convaincant. Il est dommage que la partie dans la cavalerie soit si courte (et je ne dis pas ça parce qu'on y voit Tom Hiddleston et Benedict Cumberbatch, ou si peu) même s'il est normal qu'elle ne dure pas plus longtemps, étant donné qu'il s'agissait de montrer que la technique était dépassée et qu'on entrait dans une façon de guerroyer nettement plus moderne. En tout cas, la scène de la charge est une des plus impressionnantes, et la façon de mettre en scène les morts hors-champs, ici et dans l'épisode suivant des jeunes allemands déserteurs est habile pour émouvoir, montrer la cruauté de la situation tout en pouvant toucher un jeune public.

Je ne suis pas très chevaux, et il y a un truc qui m'énerve particulièrement dans les films mettant en scène de beaux animaux dans des situations dures, c'est quand le public pleurniche sur le sort de la pauvre bête alors que des humains se font violemment dézinguer à côté. Cela dit, je dois avouer que dans la scène où Joey tracte de l'artillerie, je ne faisais pas la fière!

Le film est donc inégal, avec des scènes puissantes et d'autres vraiment trop guimauves et qui ne sonnent pas très naturelles, mais j'ai pris plaisir à suivre Joey et croiser tout un tas de tronches familières. Du coup je vois le verre à moitié plein, et ce sont les meilleures scènes qui me restent en tête.

potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 23 Février 2012, 22:51bouillonnant dans le chaudron "Films".