Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hornblower, saison 2, épisode 1: Mutiny
Cette saison de Hornblower adapte en deux épisodes de plus d'une heure et demie chacun le roman de Forester Lieutenant de Marine. Un programme chargé qui verra Horatio embarquer dans de folles aventures aux côtés d'un ancien Docteur et de Gene Hunt, excusez du peu.

Quand on retrouve notre héros, à Kingston, en 1802, sa situation n'est pas brillante. En fait, nous revoyons en premier lieu sir Edward Pellew, désormais commodore, ce qui lui vaut un bicorne qui défit toute proportion.

Pellew vient voir son ancien lieutenant préféré, qui est carrément en prison, attendant une cour martiale où il sera jugé pour mutinerie. Contre le capitaine Sawyer, un héros de guerre et camarade de Nelson, rien que ça.

Horatio est donc dans de sales draps, alors autant tout raconter à son commodore préféré, qui trouvera bien un moyen d'arranger la situation. De toute façon, au point où il en est, ça ne pourra pas être pire.

D'où un flash-back. Six mois plus tôt, Hornblower et son vieux pote Kennedy sont troisième et quatrième lieutenants sur le Renown, un 74 commandé par le capitaine Sawyer, et sont pris dans un vilain coup de tabac.

Horblower décide de faire réduire la toile (enfin, je crois, les manœuvres des navires, surtout en anglais, voilà, quoi) alors que ce sera plutôt au premier lieutenant, Buckland de prendre la décision, mais ce dernier est du genre indécis. Hornblower prend la précaution de faire prévenir Sawyer, qui accoure sur le pont, pas content du tout.

Pour une raison inexpliquée, il n'apprécie pas l'initiative d'Horatio, ordonne aux hommes de descendre au plus vite sans quoi le plus lambin sera fouetté, et résultat, un jeune matelot n'en réchappe pas, mais seuls Kennedy, Hornblower et les deux matelots habituels, Matthews et Styles, ne le prennent pas avec équanimité. Seulement mieux vaut ne pas maugréer trop fort.

Un peu plus tard, par beau temps, arrive le nouveau deuxième lieutenant, affligé du patronyme de Bush. Pour rattraper le coup il est joué par Paul McGann, qui fut le huitième Docteur dans un téléfilm dont il était une des rares qualités. Dans le roman, on suivait le point de vue de Bush et Hornblower et ses motivations étaient parfois mystérieuses. La série prend le parti inverse, puisqu'après tout on commence à bien connaître Horatio, et on ne sait donc pas trop au départ de quel bois Bush est fait. Entre lui et le héros, ça ne part pas vraiment du bon pied.

Hornblower, you're nicked

Un autre avec qui Horatio a du mal à s'entendre, c'est Hobbs, le canonnier, joué par le toujours souriant Philip Glenister. Celui-ci est proche du capitaine dont il supporte toutes les lubies et ne montre que peu de respect pour les autres officiers, qui ne l'impressionnent guère.

Un peu plus tard on se retrouve dans la grande cabine où le capitaine expose leur mission: prendre un fort espagnol sur un île où des esclaves se sont récemment révoltés et ont déclaré leur indépendance. Cela permet de poser encore une fois l'ambiance: le capitaine Sawyer apparait comme instable, surveillé de près par le médecin du bord. Il méprise ouvertement Buckland, son second, un homme assez âgé pour un lieutenant mais inexpérimenté et peu sûr de lui, et se méfie ouvertement de Hornblower et de Kennedy. Il n'y a que Bush qu'il semble avoir à la bonne pour le moment, mais il faut dire que le petit nouveau fayote comme pas permis.

On navigue donc vers les Antilles avec divers incidents, le capitaine se montrant particulièrement parano à l'égard du jeune aspirant Wellard et de Hornblower, qu'il punit conformément à leur rang alors qu'ils font leur travail.

Ça continue sur ce mode pendant un petit moment: Hornblower arrive à faire fuir une frégate française mais malgré Bush, témoin de son initiative et qui prend sa défense pour une fois, Sawyer y trouve encore matière à redire. La tension continue de monter jusqu'à ce que Buckland, Kennedy et Hornblower se réunissent une nuit dans un coin pour se demander s'il ne serait pas temps de déposer le capitaine... et comment faire ça sans être accusés de mutinerie.

/P> Ils sont alors interrompus par Bush, et naturellement, s'attendent à ce que ce lèche-pompes aille tout rapporter. Que nenni, on ne peut pas désespérer d'un ancien mari du TARDIS, et en fait, il trouve lui aussi que Sawyer a tourné la carte, et peut-il se joindre à la conversation?

C'est donc un autre qui va avertir Sawyer que ses officiers font des messes basses et que tout ceci est louche: Gene Hunt, qui veille toujours au grain.

Sans nommer les "mutins", Sawyer lance les fusiliers marins à leur poursuite. Le jeune Wellard prévient le groupe à temps pour qu'ils se dispersent, et s'ensuit une partie de cache-cache dans les entrailles du Renown au terme de laquelle Sawyer fait une mauvaise chute.

Mauvaise chute, où l'a-t-on délibérément poussé? Dans le livre, Bush n'étant pas présent, seuls Hornblower et Wellard savent la vérité et la gardent pour eux. Ici, on arrive à tourner ça de façon suffisamment ambiguë: on a vu Kennedy s'avancer vers Sawyer, l'amenant à reculer vers l'escalier. On a du mal à voir si Wellard tente d'empêcher sa chute ou de l'assurer. Quant à la dernière chose que Sawyer voit avant de perdre conscience:

En attendant que Poirot ne débarque pour résoudre le mystère, une question se pose: peut-on considérer le capitaine, pas mort mais légèrement comateux, comme incapable de remplir ses obligations? La réponse semble évidente, mais le médecin du bord, attaché à Sawyer et complètement ivre, n'arrive pas à s'y résoudre. Buckland décide donc, en tant que premier lieutenant, d'accomplir la mission prévue tel que l'avait annoncé Sawyer.

En attendant, l'ambiance est légèrement plus sereine même si les partisans du capitaine, Glenister en tête, trouvent l'accident de Sawyer plutôt louche. Hornblower et Bush commencent à sympathiser et c'est le début de ce qui sera sans doute une grande amitié virile. Tout va bien jusqu'à ce que Horatio décide de prendre sa douche sur le pont (ce qui nous vaudra un plan du fessier de Ioan Gruffud, s'il y en a que ça intéresse, on ne sait jamais).

Tout l'équipage le mate dans la joie et la bonne humeur, quand Sawyer rapplique, physiquement guéri, mais toujours aussi barré, et ordonne de mettre aux fers Hornblower, Kennedy et Bush pour mutinerie.

Après quoi on va prendre ce fort espagnol. Ou plutôt, on va se mettre sous le feu (à boulets rouges) du fort espagnol sans avoir la possibilité de répliquer. Sawyer ne doute pas de lui, Buckland si mais n'ose pas trop le contredire. Bref, la situation est catastrophique quand les marins fidèles à Hornblower décident de faire sortir les "mutins" et Horatio ne tarde pas à redresser la situation (sauvant Bush au passage).

Là, le chirurgien est forcé d'admettre que Sawyer ne peut plus exercer ses fonctions, tout en se plaignant qu'on lui met la pression pour qu'il fournisse ce diagnostic. Au moins le navire a-t-il été sauvé.

Retour à Kingston où ce récit n'a guère convaincu Pellew des chances de Hornblower d'être acquitté. Tout cela semble tout de même bien cavalier, de toutes évidences on ne connait pas encore le fin mot de l'histoire et surtout, Sawyer est-il tombé ou a-t-il été poussé? Et alors, par qui?

Ce premier épisode remet en tout cas de suite dans le bain après une très bonne première saison. Les scènes de bataille étaient peut-être un peu longues, et abusant un peu de ralenti, mais la qualité de la reconstitution est toujours appréciable. Il y a du mystère, pour changer, et les nouveaux personnages sont tous intéressants.

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 13 Novembre 2011, 18:37bouillonnant dans le chaudron "À l'abordage !".