Thomas Trublet est nommé capitaine d'une frégate, la Belle-Hermine, qu'il conduira dans les Caraïbes où il opérera comme corsaire pour le compte d'un armateur malouin comme lui. Une fois sur place, il se taillera une solide réputation de férocité qui lui vaut le surnom ironique d'agnelet. Malheureusement, après l'ascension vient la chute obligatoire.

Encore une fois on trouve chez Libretto un roman d'aventures qui sent bon le grand large. Thomas l'Agnelet a été écrit au début du siècle dernier par Claude Farrère, et si certaines tournures de phrase semblent un peu vieillottes avec une abondance de "nonobstant" et "derechef", l'ensemble ne manque pas de charme. Certaines anecdotes sont empruntés à la vie de Jan Bart ou John Rackham, ce qui est plus amusant que lourd et le personnage principal ne manque pas de charisme et de failles. Dommage que les personnages féminins ne soient pas très gâtées, en particulier l'inévitable femme fatale.