En 1307, Conrad de Marbourg, ancien inquisiteur en disgrâce se faisant passer pour mort, est amené par l'évèque Elsenor à enquêter sur le meurtre des moines de l'Abbaye de Veynes après qu'ils aient découvert un étrange manuscrit. Accompagné de la fille adoptive d'Elsenor, Elsabeth, Conrad se lance à la recherche du Troisième Testament, affrontant sur sa route templiers et sbires du mystérieux comte de Sayn.

Il y a plus de dix ans, j'avais été attirée, comme beaucoup de gens, par la couverture du premier tome, Marc ou Le réveil du Lion, qui marquait les débuts d'une série à succès. Jusqu'à hier pourtant je n'avais jamais lu le quatrième et dernier tome, et ce n'est que la sortie d'une prequelle le mois dernier qui m'a rappelé qu'un de ces jours, quand même, il faudrait que je connaisse le fin mot de l'histoire. C'est chose faîte.

Le scénario de Dorison brode sur des thèmes qui ont pas mal de succès: textes religieux gardés secrets qui pourraient ébranler le christianisme, et le monde en général, Templiers aux manœuvres mystérieuses. Tout ceci est bien mené pendans trois tomes, avec des personnages charismatiques, dont Conrad, sorte de clone de Sean Connery vieillissant. Les dessins d'Alex Alice en mettent souvent plein la vue, même si au niveau des personnages les proportions sont parfois un peu bizarres.

On a néanmoins l'impression que Dorison et Alice ont eu du mal à boucler leur histoire en seulement quatre tomes (correspondant chacun à un évangeliste). L'ultime opus est plus long que les précédents, mais très rapide, on passe d'un événement à l'autre à grande vitesse et c'est parfois un peu trop confus, d'autant qu'il faut avaler d'un coup pas mal de grosses révélations sans avoir le temps de les digérer avant qu'un autre rebondissement ne survienne.

Dommage, car la série reste de qualité, mais on finit tout de même sur une impression mitigée, comme s'il manquait quelque chose.