Souverain d'un petit royaume gallois, Maelgwyn, dit "Noble" épouse la normande Isabel Mortimer, espérant ainsi mettre fin aux ambitions de l'oncle de celle-ci d'envahir son territoire. Isabel a du mal à se faire à ce nouveau monde, et est notamment en but à l'hostilité de Gwirion, le meilleur ami et bouffon du roi. Jusqu'à ce que...

Un triangle amoureux médiéval, mettant en scène un roi, une reine, le fidèle ami de monsieur et amant de madame... Difficile de passer après les Romans de la Table Ronde et Tristan et Yseult.

S'il ne deviendra certainement pas mythique, le roman est tout de même agréable à lire, avec trois personnages principaux intéressants (Isabel un peu moins que les autres). Pourtant, il y a un côté répétitif, d'abord dans la première partie avec toutes les déconvenues d'Isabel, puis la crainte des amants d'être découverts, alternant paranoïa et risques inconsidérés. De plus, on a l'impression que beaucoup de temps se passe mais en regardant les dates en début de chapitres, on réalise que l'histoire se déroule sur à peine un an. l'évolution des relations entre les différents personnages parait alors bien trop rapide.

Le personnage de Noble, bien que sortant du portrait habituel du mari brutal ou incompétent, fait parfois artificiel: on comprend son machiavélisme, mais sa possessivité (vis-à-vis de son ami et non de sa femme, ce qui change un peu) est parfois trop poussée, tout comme sa façon de jouer avec les nerfs des gens. Certes, ça met du suspense, mais son sens du mélodrame dans les dernières pages est exagéré et comme Isabel, on a envie de lui dire d'aller droit au but.

Cela étant le livre se lit facilement, et c'est bien d'aller voir du côté du Pays de Galles en 1198 plutôt que du côté de la forêt de Sherwood.