Michael Gallatin, agent secret britannique d'origine russe, use de ses talents avec efficacité contre l'armée du Reich. Mais il n'est pas un simple James Bond avant l'heure, puisqu'il a la particularité d'être un loup-garou. Capacité qui ne sera pas de trop pour mettre en echec l'opération "Poing d'Acier" qui pourrait mettre en péril le débarquement.

Maintenant que Le Mystère du Lac n'a plus son statut de "roman-culte-que-son-auteur-ne-pourra-jamais-en-avoir-écrit-ou-en-écrire-un-plus-mieux" et en est réduit à être juste un excellent bouquin, j'ai enfin pu me lancer dans un autre Robert McCammon, après des années d'hésitation. Mon choix s'est porté sur L'Heure du Loup, un de ses romans les plus connus.

Pendant les premières pages, j'ai été très dubitative. Le style (ou peut-être la traduction) n'avait rien de génial, les personnages caricaturaux (Michael, bel athlète et magnifique amant qui les tombe toutes, le jeune officier anglais aristo-coincé et l'officier américain gros-bourrin...) mais peu à peu on est pris dans l'aventure et ça fonctionne, façon Indiana Jones en plus gore et sombre, et on se laisse facilement à suivre ce loup-garou qui affronte des nazis tous plus affreux les uns que les autres (avec le traditionnel savant fou, évidemment, on n'y échappe pas). L'intrigue est entrecoupée de flash-back montrant le passé de Michael (alors Mikhaïl) et comment il est devenu un lycanthrope. Le mythe est bien utilisé, avec des métamorphoses très douloureuses et au départ potentiellement mortelles, mais pas d'influence de la lune.

Sans atteindre le niveau d'émotion du Mystère du Lac, on a un bon gros livre sans grande finesse dans l'écriture ou la psychologie des protagonistes qui s'enfile à toute vitesse et bourré de suspense, malgré des personnages assez caricaturaux et des clichés, et maintenant je suis certaine de pouvoir me lancer dans n'importe quel McCammon sans avoir à chipoter, chouette.