Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Jekyll

Depuis l'apparition de son alter-ego maléfique, le docteur Tom Jackman est parvenu tant bien que mal à s'organiser avec lui pour partager leur corps, ce qui n'est pas toujours évident, Jackman lui cachant notamment qu'il est marié et père de famille. La cohabitation déjà difficile devient encore plus périlleuse quand une organisation secrète s'en mêle...

En 2007, Steven Moffat (Coupling, Doctor Who) a mitonné une mini-série de 6 épisodes en se basant sur le célèbre livre de Robert Louis Stevenson, L'étrange cas du Docteur Jekyll et Mr Hyde. Il ne s'agit pas d'une transposition de l'histoire dans un contexte moderne, mais plutôt d'une suite qui prend en compte le fait que le livre est passé à la postérité.

On commence par découvrir comment Jackman organise ses vies, lui-même et Hyde se passant des messages via un dictaphone. La première apparition de Hyde est une réussite, d'autant qu'on attend que ça, et la prestation de James Nesbitt, passant en un clin d’œil du terne docteur à son double maléfique et survolté est excellente (bon, il fait limite The Mask, par moment, mais qu'importe).

Cependant, la série prend très vite un tour inattendu, avec l'apparition d'une organisation toute-puissante intéressée par les formidables capacités de Hyde. Il ne s'agit alors plus d'un combat entre les deux personnalités mais contre cette société et Hyde devient presque un genre de super-héros psycopathe, rendant alors les épisodes plus fun qu'angoissant. Malgré ce changement de ton un peu perturbant, on est pris jusqu'au bout, car on désire savoir les origines de Hyde. Comme d'habitude, Moffat fait des merveilles avec une narration non-linéaire (excellent épisode 3 notamment, où on comprend dès le départ que Hyde a tué quelqu'un, mais comment cela est-il arrivé?) et les bonnes répliques fusent. Cela étant, il y a certaines facilités et le coup de la mère était bien prévisible, il est donc dommage d'avoir réservé cela comme rebondissement final un peu à la Chair de Poule.

Quant au casting, en plus d'un Nesbitt phénoménale, il est très solide (même si Paterson Joseph était horripilant, et je n'ai jamais été aussi heureuse de voir un personnage y passer à l'écran) avec notamment Gina Bellman dans le rôle de l'épouse de Jackman, dont le personnage met un peu de temps à émerger, et Denis Lawson (Wedge Antilles dans la vieille trilogie Star Wars en faux meilleur ami (chaque fois que son personnage faisait un truc salaud, donc à chacune de ses scènes, en gros, je ne pouvais m'empêcher de penser: "mais c'est pas possible, c'est Weeeedge!"). Cerise sur le gâteau, Mark Gatiss apparait brièvement dans le rôle de Stevenson en personne.

Jekyll est donc globalement une réussite, et les six épisodes se suffisent entièrement à eux-même même si l'idée d'une suite n'est pas à exclure. 

 

potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 30 Juillet 2010, 18:52bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".