Alex Drake a, semble-t-il, réussi à revenir à son époque, même si elle a un peu de mal à s'y réadapter. Elle continue d'avoir des visions de ses collègues des années 80, qui lui parlent comme si elle était dans le coma, et Gene Hunt ne tarde pas à la ramener parmi eux.

Finalement, le cliffhanger de la fin de saison 2 est rapidement, et très facilement résolu. Cela peut paraître décevant, mais on nous pose suffisamment vite de nouveaux éléments à se mettre sous la dent pour que la déception disparaisse vite. Et quels éléments, puisqu'un des fils rouges de la saison n'est autre que Sam Tyler (malheureusement, pas de nouvelles scènes avec John Simm, juste des images d'archives, mais c'est toujours ça) et du rôle joué par Hunt dans sa disparition.

J'avoue que j'avais un peu peur de cette saison 3. Non seulement elle allait résoudre les questions soulevées par Ashes to Ashes, et de ce côté je me serais facilement remise d'une conclusion décevante, mais en expliquant la vraie nature du monde de Hunt, elle allait remettre en cause l'univers de Life on Mars également, et là, il y avait intérêt à ce que j'apprécie. Heureusement, j'ai apprécié cette conclusion, même si elle ne sera sans doute pas du gout de tout le monde (et je ne suis pas sûre qu'elle colle totalement, un bon pretexte pour me refaire l'intégrale...).

Si les enquêtes policières ne sont pas, comme souvent, le point fort de la série, le côté fantastique est bien plus présent que dans les saisons précédentes, et c'est tant mieux. Alex n'est plus la seule à avoir des visions, c'est également le cas de Shaz, Chris et Ray, qui ont en plus davantage l'occasion de s'affirmer et d'être au centre des intrigues.

Enfin, un nouveau personnage, Jim Keats, fait son apparition et contribue énormément à tirer vers le haut cette saison. Commissaire de la police des polices essayant de faire tomber Hunt, il est de plus en plus inquiétant, jusqu'à la révélation de sa vraie nature (la musique qui l'accompagne et la façon de surchauffer son bureau étaient ceci dit de sérieux indices dès le départ). Il faut saluer la performance de Daniel Mayes qui joue à merveille de son physique anodin et même assez mou pour créer le malaise, et il est dommage que le dernier épisode rende son personnage un peu trop caricatural et outrancier.

Le dénouement est donc des plus satisfaisants et des indices ont été suffisamment égrainés pour ne pas tomber du ciel (sans mauvais jeu de mot) et Gene Hunt et sa bande vont me manquer (même Alex, je n'aurais pas cru dire ça pendant la saison 1).