Le Docteur, sachant sa fin proche, a retardé son entrevue avec les Oods, mais doit finalement s'y résigner, et ce dont il se doutait (et nous avec) se confirme: le Maître pourrait bien revenir, mais ce n'est que de la roupie de sansonnet par rapport au réel danger, la Fin des Temps elle-même.

Voici donc la première partie de l'épisode final de Ten, peut-être la dernière occasion de voir Tennant dans le rôle mais on ne sait jamais. Mes sentiments après cette première heure sont partagés. Peut-être l'introduction à un baisser de rideau mémorable, ou juste un double épisode sympathique mais échouant à atteindre le niveau qu'il devrait? J'ai eu l'impression d'assister à un joli fourre-tout parfois drôle, parfois émouvant, parfois kitsch et parfois plan-plan, et cet article risque d'être un joli fourre-tout également.

Le début avec Wilf, personnage attachant s'il en est, met l'eau à la bouche, introduit par la voix d'un narrateur... Ou devrais-je dire "du Narrateur" qui apparait au milieu de l'épisode, et là, grand frisson! Pas spécialement à cause de l'acteur, Timothy Dalton, mais à cause de ce qu'un personnage pareil implique!

Retour attendu, celui du Maître. Les moyens de sa résurrection et sa conclusion m'ont laissée un peu perplexe, mais ça fait plaisir de revoir le Maître version John Simm, qui a bien changé. Adieu, costard de premier ministre, le voici transformé en clochard boulimique doté de pouvoirs de Super-Sayen, et si possible, encore plus dingue qu'avant.

Au niveau des scènes fortes, j'ai particulièrement apprécié quand le Docteur craque dans le café, et ses retrouvailles avec le Maître. Plus dubitative concernant les nouveaux personnages, que ce soit les Naismith ou les "cactus".

En tout cas, la fin ouverte laisse présager énormément: des milliards de Maître à la place des humains, idée barrée qui rappelle un peu l'agent Smith de Matrix Reloaded, et surtout, les Time-Lord et Gallifrey: comment, pourquoi? Sont-ils les méchants et le Docteur et le Maître vont-ils s'allier contre eux? Aura-t-on un retour définitif de la planète pour conclure la période Russel T. Davies et partir sur de nouvelles bases (et permettre de ramener la Rani sans faire encore une fois le coup de la montre magique?). Le suspense est à son comble.