Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Duchess

À la fin du XVIIIe siècle, Georgiana Spencer épouse le Duc du Devonshire, un des plus puissants pairs du royaume. Elle déchante malheureusement assez vite: le brave duc ne s'intéresse qu'à ses chiens, et n'attend d'elle qu'une chose: un héritier mâle, qu'elle a bien du mal à lui fournir.

La promotion du film a beaucoup mis l'accent sur les ressemblances entre Georgiana Spencer et sa descendante, Lady Di. Alors oui, si on peut effectivement trouver des points communs entre ses deux femmes, l'intérêt du film est ailleurs que dans ce simple parallèle, heureusement (Keira Knighley avait d'ailleurs fait part de son agacement vis-à-vis de cette campagne de pub au mieux réductrice, au pire mensongère). Le réalisateur Saul Dibb offre un film à la mise en scène certes académique, mais qui échappe aux lourdeurs, et offre un beau portrait de ce que pouvait être la condition des femmes de la noblesse à l'époque (à ce titre, c'est nettement plus fin et réussi que le récent Deux soeurs pour un roi).

Si on est allergique aux mines de Keira Knighley, il sera peut-être difficile de se réconcilier avec elle, elle est de presque toutes les scènes, mais il faut avouer qu'elle sert son personnage avec beaucoup d'énergie et une large palette de sentiments. C'est également un rôle beaucoup plus adulte que ce à quoi elle avait pu nous habituer (à part peut-être Reviens-Moi).

Malgré tout, c'est Ralph Fiennes qui décroche la timbale dans le rôle ingrat du duc, qui pourrait facilement tomber dans la caricature du méchant tyran domestique mais s'avère plus complexe que ça, et finalement plus pathétique qu'autre chose. Les seconds rôles sont impeccables, même si Dominic Cooper en costume XVIIIe, comme en Willoughby dans la mini-série Raison et Sentiments, me rappelle furieusement Rowan Atkinson dans la troisième saison de Black Adder, en plus charmant tout de même.

Si le thème n'a donc rien d'original, le film n'en reste pas moins une très bonne reconstitution historique aux personnages marquants.

potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 12 Novembre 2008, 18:52bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Jika
Jika
13-11-08
à 08:37

Je l'ai bien aimé aussi, mais je pense qu'il manque un peu de créativité... On voit, encore une fois, la femme intelligente coincée par son époque, qui doit jongler entre ses devoirs et ses émotions (qui en fait ne devraient pas être au pluriel, vu qu'on ne parle que de son amoouur). C'est sympa à regarder, mais à la longue, j'aimerais bien qu'on nous montre un autre angle, ou un autre genre d'histoire sur cette periode.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
13-11-08
à 09:36

Re:

Oui, le thème en lui-même a été battu et rebattu, mais dans le genre, j'ai quand même trouvé ça un peu au-dessus de la moyenne, peut-être parce que le personnage de base était un peu plus intéressant (on voit un peu son engagement politique, par exemple, c'est pas Marie-Antoinette où quasiment tout ce qu'on voit c'est une adolescente qui s'emmerde). Le problème c'est que je ne sais pas s'il y a vraiment moyen de faire un biopic sur une femme de cette époque qui n'aient pas à aborder cet aspect.

Visiblement, les femmes du Moyen Age avaient beaucoup plus de droit et de liberté qu'on ne le pense, à la limite, s'il y avait moyen de faire un film là-dessus, ça pourrait nous changer un peu et bouleverser des idées reçues.