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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Pale Blue Eye
Gus Landor, policier retraité voisin de la jeune académie militaire de West Point, est convoqué par le directeur de celle-ci pour découvrir qui a profané le cadavre d'un cadet retrouvé pendu. Pour s'aider dans sa tâche, Landor engage en secret un autre cadet, l'excentrique Edgar Allan Poe.

Le roman de Louis Bayard dont ce film sorti exclusivement sur Netflix est tiré valait surtout pour son portrait fictif d'un jeune Edgar Allan Poe et pour l'utilisation de son œuvre, dans une intrigue policière sans grand relief relevée par un twist de derrière les fagots. Néanmoins, la présence derrière la caméra de Scott Cooper, dont j'avais apprécié le western Hostiles et son incursion dans l'horreur Affamés (dont j'attends toujours la sortie sur support physique soit dit en passant), était encourageante. Son scénario se révèle en tout cas fort proche de celui du livre d'origine et on y retrouve les mêmes forces et les mêmes faiblesses.

Disons le tout net, je me suis copieusement ennuyée devant cette enquête mollement menée jusqu'à des révélations successives qui ne m'ont pas surprises puisque je connaissais déjà l'histoire. Ce n'est pas toujours la destination qui compte, dit-on, mais ici le voyage n'était pas non plus très palpitant et les personnages, hormis les deux protagonistes principaux, ne sont pas développés au-delà de leur fonction: les militaires de l'Académie sont coincés et soupçonneux, les cadets arrogants, il y a un vieux mystérieux pour aider, une aubergiste accorte et une famille bizarroïde dont la fille souffre d'épilepsie, qui donc parmi eux va se livrer à des rituels sataniques et dans quel but? Les deux limiers sont observateurs, secrets et marginaux et si ce n'est leur différence d'âge, sont beaucoup trop semblables pour former un duo vraiment complémentaire.

Même l'ambiance est décevante et ne parvient pas à faire passer le rythme lent. Pourtant, Cooper avait réussi à poser une belle atmosphère lugubre dans Affamés qui n'aurait pas été de refus ici, le sujet s'y prêtant mais malgré le brouillard nocturne et les plans sur le cours tourmenté de l'Hudson, il ne se dégage rien de pesant et d'angoissant dans ce quasi huis-clos gothique. Heureusement, il y a le personnage de Poe, qui aide le film à sortir de l'oubli comateux dans lequel il menace sans arrêt de plonger. Étrange, excentrique et en même temps parfois touchant et vulnérable, il mobilise l'attention à chacune de ses apparitions et demeure la principale attraction de The Pale Blue Eye.

Harry Melling avait déjà démontré dans le segment de la Ballade de Buster Scruggs dans lequel il apparaissait qu'il était de taille à se colleter avec des rôles atypiques et d'être autre chose que Dudley Dursley, le cousin pourri-gâté d'Harry Potter. Il le montre encore et campe un Edgar Allan Poe étrange et morbide, moqué pour ses manières et son physique inhabituel mais déjà poète prometteur, dans une composition qui ne passe pas à côté de l'humour déjà présent dans la description du personnage du roman. Christian Bale est nettement plus attendu en enquêteur hanté par la disparition de sa fille tandis que le reste de la distribution collectionne les visages connus, de Charlotte Gainsbourg à Robert Duvall en passant par Gillian Anderson, Timothy Spall ou Toby Jones. Ce beau monde se montre dans l'ensemble théâtral sans que cela soit aussi justifié que dans le cas de Poe.

The Pale Blue Eye est un énième film qui aurait pu être bien mieux que ce qu'il est compte-tenu de son thème et des personnes impliquées dans sa conception. Il permet au moins à Harry Melling d'attirer l'attention sur lui, de quoi lui souhaiter de beaux projets à l'avenir.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 11 Juin 2023, 19:12bouillonnant dans le chaudron "Films".