Alors qu'il fait du skateboard, Timothy Hunter, garçon de douze ans tout à fait ordinaire, est abordé par quatre drôle de types lui annonçant qu'il a le potentiel pour devenir le plus puissant magicien de son temps. D'abord incrédule, Tim commence à y croire lorsque l'un des hommes transforme son yo-yo en hibou. Commence alors un voyage inoubliable.

Un préado brun à lunettes, accompagné d'un hibou apprivoisé, et qui apprend la magie... On a déjà vu ça quelque part! Pour rendre à César ce qui est à César, cette mini-série en quatre épisode de Neil Gaiman est sortie au début des années 90, au moins cinq ans avant Harry Potter. De plus, les ressemblances avec le désormais plus célèbre sorcier du monde s'arrêtent là, tant au niveau de l'histoire que de l'atmosphère.

Car le lecteur qui s'attendrait à voir un précurseur d'Harry vivre le même type d'aventures en bandes dessinées risquerait vite d'être destabilisé: même si la vie de Tim est menacée, le danger semble toujours à la marge, et le garçon poursuit son voyage éprouvant sans forcément avoir conscience de tout ce qui se passe, sans bien comprendre tout ce qu'on lui présente... Les influences sont très diverses, et Tim croise aussi bien des êtres folkloriques comme Baba-Yaga que des personnages de DC Comics comme John Constantine.

Les différents épisodes sont dessinés par des artistes différents, John Bolton, Scott Hampton, Charles Vess et Paul Johnson. Si leur style est très différent, il n'y a aucune chute de qualité comme cela arrive parfois, et se prête parfaitement au segment de l'histoire qui leur est confié (la partie dessinée par Vess rappelle fortement Stardust, une autre de ses collaborations avec Gaiman).

Les quatre épisodes peuvent se suffirent à eux-même, mais une série plus longue en a par la suite été tirée, scénarisée par John Ney Rieber.