Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
The Barchester Chronicles (1982)
Septimus Harding est un paisible ecclésiastique en charge d'administrer un petit hospice de campagne, tâche dont il s'acquitte en plus de diriger les chœurs de la cathédrale de Barchester et de jouer du violoncelle pour son propre plaisir. Il se retrouve malgré lui mêlé à une querelle entre le Dr. John Bold, qui accuse l'Église de détourner des fonds, et ses supérieurs hiérarchiques.

À en juger par la jaquette, on pourrait penser qu'Alan Rickman joue le héros. Que nenni.

Les Chroniques du Barchestershire d'Anthony Trollope sont formées d'un ensemble de six livres plus ou moins indépendants et se déroulant dans le comté du Barchestershire. Je n'ai lu que le premier, The Warden et le troisième, Docteur Thorne, récemment adapté par ITV avec Tom Hollander dans le rôle-titre. Trollope n'est hélas pas aussi souvent porté à l'écran que d'autres auteurs anglais de son époque, et une des adaptations par la BBC les plus connues, remonte à 1982.

En sept épisodes, elle adapte les deux premiers volumes, The Warden et Barchester Towers. Comme on peut s'y attendre d'une mini-série tournée au début des années 80, elle a beaucoup vieilli et ne correspond pas vraiment aux standards actuels. Les intérieurs donnent une furieuse impression de n'être que des décors où les gens évoluent mais n'habitent pas, les extérieurs, à moins que l'histoire ne l'exige, sont quasiment vides de tous figurants et la bande-son est inexistante en dehors du générique.

Le jeu d'acteurs, assez théâtral, en particulier celui de Geraldine McEwan dans le rôle de Mrs Proudie, l'autoritaire femme de l'évêque, peut être au départ déstabilisant. On s'y habitue néanmoins et malgré un rythme lent on se prend à suivre cette chronique de la vie provinciale teinté d'humour. On connait surtout Donald Pleasance pour ses rôles de méchants tels que Blofeld mais il est très attachant dans le rôle de Harding, tandis que Nigel Hawthorne, déjà connu du grand public britannique grâce au personnage de sir Humphrey dans Yes, Minister est presque aussi amusant dans celui du colérique Dr. Grantly. Néanmoins, la mini-série est également restée en mémoire pour avoir contribué à révéler Alan Rickman, qui débarque au troisième épisode dans le rôle du chapelain Obadiah Slope. Difficile d'ailleurs de ne pas voir dans ce personnage ambitieux, hypocrite, comploteur, reptilien et qui arrive pourtant à être inexplicablement sexy par moment (en tout cas plus que les love-interest d'Eleonor, il est vrai particulièrement ternes et peu charismatiques) les germes des rôles qui feront sa glore quelques années plus tard.

La mini-série mérite donc d'être redécouverte bien que son caractère vieillot (bien plus marqué mais nettement plus explicable que le récent Doctor Thorne) demande un peu d'efforts pour s'y plonger.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 17 Août 2016, 10:37bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".