La Forteresse de Renwerth reste le dernier bastion qui résiste contre les assauts des Ténèbres mais pour combien de temps? Gil pense avoir découvert l'origine du mal mais la solution lui échappe encore et les menaces des deux côtés des murs de la forteresse ne laissent pas beaucoup de temps à la jeune femme et ses compagnons.

The Armies of Daylight conclut la trilogie de Darwath initiée par Barbara Hambly, bien qu'elle soit revenue par la suite à son univers. Néanmoins, on peut parfaitement s'arrêter là et j'ai envie de dire que ce n'est pas plus mal. Non qu'il n'y ait que des mauvaises choses dans ce troisième tome. Tout d'abord, on en apprend davantage sur les Ténébreux et la bonne surprise réside dans leurs motivations et la solution proposée (en partie du moins car elle est également expéditive et laisse un petit sentiment de "tout ça pour ça"): on échappe enfin au manichéisme prégnant le reste du temps et cela fait d'autant plus plaisir qu'on sent que les éléments avaient été posés en amont et qu'il ne s'agit pas d'une pirouette de dernière minute. Après deux volumes où l'on ne s'ennuyait pas mais où l'intrigue générale avançait peu, on accélère également le tempo au niveau des péripéties. De plus, bien que je sois toujours peu adapte du principe, le fait que les deux héros viennent de notre monde trouve un semblant d'utilité à défaut de rendre ces protagonistes crédibles.

C'est tout de même trop peu trop tard car les personnages d'intrigants et de fanatiques ne sont pas affinés et sont plus des gênes agaçantes que des méchants charismatiques. L'intervention d'une grande armée venue du sud officiellement pour aider mais envahissante dans tous les sens du terme n'apporte pas grand chose puisque tous ces gens repartent presque aussi vite qu'ils sont arrivés. Là encore, les introduire plus tôt pour les faire exister aurait été bénéfique. On fait également revenir un personnage qui avait le potentiel pour devenir le plus intéressant et le plus poignant du lot mais trois petits tours et puis sans va, il y avait matière à bien mieux l'exploiter.

Cette trilogie est la première œuvre publiée de Barbara Hambly, on peut peut-être expliquer par là les maladresses, les bonnes idées qui surnagent sans être utilisées au mieux. Hambly prouvera en tout cas peu après avec Fendragon que livrer un roman solide et abouti était tout à fait dans ses cordes.