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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Summer of '84
Davey pense passer un été ordinaire dans sa banlieue pavillonnaire de l'Oregon, à traîner avec ses copains et fantasmer sur sa jolie voisine Nikki. Une vague de crimes visant les adolescents de la région l'interpelle et il en vient à soupçonner un de ses voisins officier de police, Wayne, d'être le coupable. Avec ses trois meilleurs ami, il tente de trouver des preuves pour le confondre.

Au premier abord, Summer of '84 est une nouvelle opportunité de surfer sur la vague de nostalgie pour les productions américaines des années 80, Amblin en particulier. Comme dans Super 8 ou Stranger Things, l'action de déroule dans la banlieue pavillonnaire d'une petite ville, ici de l'Oregon. On y suit un groupe d'adolescents stéréotypés à souhait: le héros sans signe particulier amoureux de la plus belle fille du coin, le gros, le scientifique binoclard et le bad-boy. Ils occupent leurs vacances à jouer la nuit à la "chasse à l'homme", des parties de cache-cache impliquant tous les gamins du voisinage et à trainer en journée dans leur cabane ou sillonner les rues à vélo. Jusqu'à ce que Davey, amateur de surnaturel et de conspirations en tout genre, soupçonne son voisin d'être un tueur en série et voit l'occasion de vivre une aventure excitante en le démasquant.

Le choix de l'élément perturbateur, ni extra-terrestre, ni créature d'un univers parallèle, robot ou bestioles devenant démoniaques si nourries après minuit mais un assassin, peut sembler fade et terre-à-terre par rapport aux films auxquels on rend hommage ici. Histoire de bien faire comprendre qu'on est dans les années 80, une bande-son au synthé ponctue l'action et les personnages ont un petit débat sur les Ewoks. Les péripéties s'enchainent régulièrement alors que Davey espionne son voisin, et dans la tradition de Fenêtre sur cours, il est établi très vite que le personnage est un tueur et non une fausse piste, l'enjeu est de le prouver et il n'y a pas de twist de derrière minute même si quelques éléments sont mal interprétés par les enquêteurs en herbe. Il ne faut pas être trop exigeant sur la rigueur scénaristique: tous les garçons sortent la nuit même après qu'il y ait eu une victime dans le voisinage, tous les parents du quartier ne peuvent pas être démissionnaires! Notons que seuls les garçons s'amusent à la chasse à l'homme tandis que les filles restent visiblement sagement cloitrées une fois la nuit tombée... alors que le tueur n'a jamais visé que des garçons.

Jusqu'au dernier acte tout est très gentillet et balisé, regardable sans souffrir mais sans rien de remarquable. De quoi s'interroger sur la signalétique -12 affichée à l'image tant il ne se passe rien de choquant ni de sanguinolent. Jusqu'à ce dernier quart d'heure donc, où là encore il ne faut pas trop s'attarder sur les facilités (comment est-ce logistiquement possible à ce moment pour que les choses puissent se dérouler ainsi?) mais qui met à mal l'impression confortable et presque insouciante qui a précédé. Le choix de la menace prend alors sens, certaines ficelles n'ont plus la même résonance comme la romance entre Davey et sa voisine qui ressemble au départ à un gros fantasme d'ados. L'aventure d'été de la petite bande de gamins perd de son côté Club de 5 pour qu'on y injecte une petite dose de réalisme, faute d'un meilleur mot.

Il fallait bien cela pour que Summer of '84 soit un tantinet mémorable, malgré l'application de l'ensemble. La réalisation de François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell (qui signent RKSS, c'est plus court et cela a sans doute une signification) est correcte mais sans relief, les jeunes acteurs sont tous très bons, Graham Verchere en tête mais cela n'était pas suffisant pour donner quelque aspérité au métrage. Comme d'habitude donc quand on est surpris, la question demeure: l'effet fonctionnera-t-il une deuxième fois alors que l'on sait à quoi s'attendre?

Quinze minutes surprenantes et angoissantes suffisent-elles à faire d'un film qui en fait 1h30 de plus une réussite? Sans doute pas. Néanmoins, le truc est assez malin pour qu'on termine sur une note mémorable en contraste avec la gentille fadeur de ce qui a précédé.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 19 Janvier 2024, 18:28bouillonnant dans le chaudron "Films".