Cette fois-ci, Robin Hobb tourne le dos aux Six-Duchés et à son univers médiéval, et nous présente un tout nouveau monde, celui de Gernia, dans une période qui n'est pas sans rappeler la Conquête de l'Ouest (ou de l'Est, ici).

Nevare Burvelle est le second fils d'une famille noble. En tant que tel, il sera soldat, et sera envoyé dans une académie pour ensuite intégrer la cavalerie, et probablement combattre le peuple des plaines pour agrandir le territoire. Malheureusement, une fois arrivé à l'académie, Nevare doit faire face aux injustices dont sont victimes les cadets de la Nouvelle Noblesse, dont il fait partie, tandis qu'à l'Est, des épidémies violentes se déclenchent, sans doute provoquées pas les Specks, un peuple mystérieux vivant dans la forêt.

Ce premier tome du nouveau cycle de Robin Hobb peut presque se suffire à lui-même, avec une fin certes ouverte, mais satisfaisante. L'intrigue en serait tout de même un peu légère, car si je ne me suis pas ennuyée, il n'y a pas énormément d'action et ce volume sert surtout d'introduction, présentant le monde de Nevare et sa société très cloisonnée. De plus, le caractère du narrateur ne facilite pas l'identification: élevé dès son plus jeune âge pour être un soldat, il se contente souvent d'obéir et prend rarement des initiatives, ce qui en fait souvent un témoin passif. Heureusement, une fois cadet de l'Académie, on compatit assez bien aux injustices que lui et ses camarades subissent. Par ailleurs, les thèmes abordés (écologie, racisme, intrigues politiques) sont des plus intéressants. J'attends donc la suite avec impatience, car cette trilogie, même si elle n'est pour l'instant pas au niveau des précédentes signées Robin Hobb, est quand même très prometteuse.