Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Set the Seas on Fire
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1808. Le HMS Fortitude navigue dans les eaux du Pacifique Sud avec à son bord le lieutenant Hyeronimus Bonaventure. La prise d'un navire espagnol est interrompue par une mystérieuse tempête, qui oblige le Fortitude à faire escale sur une île peuplée d'aimables indigènes. Mais un rescapé du navire espagnol leur raconte une bien curieuse histoire sur l'île où lui et son équipage ont atterri de leur côté.

Il y a des mélanges qui me tentent toujours, et l'alliance marine à voiles et fantasy/fantastique en fait partie. Et on avait tous les ingrédients pour un roman mixant joyeusement Patrick O'Brian et HP Lovecraft. Malheureusement, on est assez loin de ces deux auteurs.

Premier problème: ce roman peut se lire de façon totalement indépendante, mais il fait partie d'un cycle plus vaste, se déroulant à des périodes et dans des lieux différents. Le récit est donc émaillé de retours en arrière montrant Bonaventure apprenant l'escrime auprès d'un certain Giles Dulac. Pour le lecteur connaissant le reste du cycle, cela doit avoir un écho particulier et remplir des zones d'ombre, pour les autres, dont je suis, sans être ennuyeux, ces interludes n'apportent finalement pas grand chose.

Deuxième problème: l'intrigue est finalement fort mince, et l'aspect fantastique, le plus intéressant, est sous-exploité. On passe beaucoup de temps sur l'île où l'équipage cohabite avec les indigènes, et honnêtement, autant relire un O'Brian, un Kent ou un Forester. La vie dans la Navy n'est guère fouillée, et même si je ne suis pas spécialiste, certaines choses m'ont paru étranges (notre héros s'engage comme aspirant à 21 ans) ou clichées (notre héros tombe amoureux d'une ravissante indigène, qui s'avère naturellement être la fille du grand prêtre du coin et la nièce du chef, et naturellement elle est promise au super guerrier du coin immédiatement hostile à notre héros).

Toute la partie sur l'île voisine est expédiée alors qu'il y avait tous les ingrédients pour instaurer une ambiance pleine de tension avant un final explosif. Mais non, quelques monstres sur lesquels on tire, une fuite en bon ordre avec parmi les victimes un personnage dont on aura retenu le nom faute de pouvoir dire qu'il était attachant (les personnages sont trop creux pour ça, encore que Jeffries est assez amusant) et chacun rentre chez soi.

Bon, je brosse là un portrait du livre assez noir et c'est quand même injuste. C'est distrayant, ça se lit vite et sans déplaisir. Mais avec une idée de base pareille, on pouvait obtenir autre chose qu'une petite série B vite lue, vite oubliée!

potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 17 Août 2010, 21:53bouillonnant dans le chaudron "À l'abordage !".