Au début du XIXe siècle, Edmund Talbot, jeune aristocrate, se rend en Australie pour y remplir des fonctions administratives auprès du gouverneur. À bord du navire qui l’emmène à l'autre bout du monde, il se lit avec une galerie de passagers hauts en couleur.

Si William Golding est surtout célèbre pour Sa Majesté des Mouches il n'est pas l'auteur d'une seule œuvre, loin s'en faut. On retrouve encore une fois un microcosme isolé du monde et qui essaie (ou pas) de conserver les règles de la civilisation, quelles qu'elles puissent être. Le récit est à la fois plein d'humour et cruel. Talbot ne manque pas d'esprit mais il faut bien avouer que c'est une tête-à-claques, et bien moins futé qu'il ne se l'imagine, mais c'est sans doute le produit de son éducation. Il apprend quand même, au cours de ce tome, même s'il a encore du chemin à faire. On découvre avec lui ses compagnons de voyage comiques ou pathétiques, en alternant les points de vue entre Talbot et le malheureux Colley, ce qui permet de porter un éclairage différent sur les mêmes événements. Vivement que je me procure les volumes suivants.