Une vieille connaissance de Jamie Fraser vient s'installer dans le voisinage avec sa famille, apportant avec lui son lot de contrariétés. Bientôt, Claire apprend que la Boston Tea Party a eu lieu mais la guerre lui parait bien loin de ses préoccupations.

Deux ans après sa cinquième saison, Outlander revient, probablement affectée comme toutes les autres productions par la pandémie. Ce qui peut expliquer une saison plus courte que d'habitude, encore que des événements du tome 6 qu'elle est censée couvrir ont déjà été abordés dans la précédente. On pourrait penser qu'une saison de moins de dix épisodes seraient plus ramassée en terme de péripéties, plus rythmée, voire même précipitée, on en a eu des exemples précédemment. Il n'en est rien. On s'attache toujours à suivre le quotidien des personnages dans ce qu'il peut avoir de moins palpitant, histoire de bien faire comprendre qu'on est vraiment attaché à dépeindre ce que pouvait être la vie dans une petite colonie à l'époque, ce n'est pas seulement de la romance ou du voyage dans le temps, quelle horreur, pensez-vous, c'est une série sérieuse et documentée!

Et très barbante, donc. Il serait cependant injuste de dire qu'il ne s'y passe rien: l'arrivée des Christie n'est pas sans poser quelques difficultés pour les Fraser, Claire finit même par se retrouver accusée d'un meurtre barbare. Accroc à l'éther et souffrant encore du viol dont elle a été victime, elle en vient d'ailleurs à douter de sa propre santé mentale... suspense, même si en l'absence de réponse, on se doute quand même que ni elle ni Jamie ne peuvent avoir le mauvais rôle (j'ai lu le bouquin, mais alors, aucun souvenir). Alexander Vlahos fait son apparition dans le rôle du fils Christie et Alexander Vlahos à l'écran, c'est toujours une bonne nouvelle mais c'en serait une meilleure le jour où il sera engagé sur une bonne série (parce qu'entre ça et Versailles...).

La Guerre d'Indépendance démarre par ailleurs, et on ne peut pas dire que ce soit avec fracas. Ce qui est probablement, là encore, une volonté de réalisme, loin de Boston dans leur petit coin de cambrousse, il est probablement crédible que Claire et compagnie ne soient pas encore affectés par les événements dans lesquels ils ne cherchent pas pour l'instant à s'impliquer. D'un côté, c'est louable, de l'autre cela aurait été certainement plus intéressant que les voir vivre au gré des grossesses illégitimes des unes et des autres (la contraception n'est pas à l'ordre du jour mais c'est un festival cette saison).

Brianna et Roger, Jamie et Claire, ces couples n'ont plus grand choses à dire malgré les efforts des scénaristes pour leur causer des difficultés (et leur caser des scènes de sexe, la série a toujours été généreuse de ce point de vue et tente de maintenir sa réputation). On se satisfera d'un épisode en grande partie centré sur le jeune Ian, un des rares personnages encore attachants, le rôle de Lord John étant réduit à portion congrue (là encore, on attend la Guerre d'Indépendance, qui a du potentiel pour lui offrir des scènes intéressantes).

La saison 7 est déjà annoncée avec un nombre plus conséquent d'épisodes. À croire que cette saison 6 était un intermède pour faire le lien et patienter un peu car à quelques scènes près elle parait presque anecdotique et pourtant encore trop longue pour ce qu'elle raconte.