Meg, Jo, Beth et Amy March s'apprêtent à passer un triste Noël alors que leur père est au front et qu'elles n'ont guère de quoi espérer de merveilleux cadeaux. C'est compter sans leur créativité et leur motivation à disposer au mieux du peu qu'elles ont. Sans parler du nouveau jeune voisin. La nouvelle année pourrait s'annoncer meilleure qu'elles ne le pensent.

Je n'avais lu qu'une version incomplète de ce classique quand j'étais jeune, qui s'arrêtait au retour du "docteur" March de la guerre et au mariage de Meg. j'avais été très surprise en voyant une adaptation de découvrir tout un tas de péripéties après cela, les mettant sur le compte du scénariste. Jusqu'à ce que je vois l'épisode de Friends où Joey lit le livre et cite des éléments que je croyais propres au film. J'ai enfin réparé un manque en lisant l'intégrale.

Fichtre, je ne me souvenais pas que c'était aussi moralisateur! Un côté quand même un peu plombant, car chaque fois qu'un personnage a de bonnes raisons de se plaindre, on n'échappe pas au laïus sur le fait qu'il y a toujours plus malheureux que soit... Heureusement, l'humour contrebalance souvent cet aspect, et on a parfois l'impression que les passages moraux sont des obligations qui barbent l'auteur autant que moi (après tout un speech sur la nécessité de respecter les vieilles filles, Alcott nous case une phrase du style "et si vous ne vous êtes pas endormi pendant cette homélie, passons à la suite").

Jo, et dans une moindre mesure Amy, apparaissent en tout cas comme les sœurs les plus intéressantes car ayant le plus de personnalité et de défauts, même si au final elles rentreront dans le rang. La lecture du roman dans son intégralité n'a pas été une révélation, mais je suis quand même heureuse d'avoir comblé un manque.